Ce jeudi 4 avril, la municipalité de Lille s'est prononcée en faveur du retrait progressif des animaux sauvages dans les cirques lors de leur conseil municipal, une mesure souhaitée par les membres du parti Europe Ecologie-Les Verts.
Autrefois plébiscitée, la présence d’animaux sauvages dans les cirques est aujourd’hui de plus en plus décriée, ce qui a convaincu plusieurs pays - comme le Portugal par exemple - de légiférer sur la question en interdisant de telles pratiques.
Au grand dam des défenseurs de la cause animale, la France n’a pas encore franchi le pas laissant les mairies décider seules en prenant des arrêtés à ce sens. À ce jour, 340 communes françaises, dont Montpellier, ont ainsi banni les spectacles itinérants qui exhibent des animaux sauvages.
Dernier exemple en date ce jeudi à Lille (Nord), où la municipalité a fait un premier geste encourageant, en choisissant de s’engager sur la voie de l’interdiction.
« Une atteinte aux valeurs de respect de la nature et de l’environnement protégées par notre Constitution »
À l’issue d’un vote, le conseil municipal a ainsi fait part de sa volonté de travailler « avec les professionnels du monde circassien et experts afin de poursuivre le retrait progressif des animaux sauvages dans les cirques et de veiller aux conditions de vie des animaux ».
La mairie a par ailleurs assuré qu’elle « continuera à soutenir les modèles alternatifs de cirque existants sur le territoire ».
Ce vote fait suite à une proposition faite par le groupe EELV qui avait demandé au conseil d’interdire purement et simplement les spectacles itinérants proposant des numéros avec des animaux sauvages.
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Pour appuyer leur demande, les élus écologistes avaient cité un avis de la Fédération des Vétérinaires d’Europe (FVE) qui pointait l’« impossibilité absolue [pour les cirques] de répondre aux besoins physiologiques, mentaux et sociaux [des animaux] ».
EELV relevait en outre que « la mise en spectacle d’animaux sauvages dans des conditions incompatibles avec leurs besoins biologiques et leur habitat constitue une atteinte aux valeurs de respect de la nature et de l’environnement protégées par notre Constitution ».
Pour rappel, 67 % des Français se disent opposés à ce genre de spectacle exhibant des animaux sauvages selon un sondage réalisé en 2019 par la fondation 30 Millions d’Amis.
Très engagée dans ce combat au nom de la défense de la cause animale, cette dernière a par ailleurs lancé une pétition en ligne demandant à la Commission européenne d’interdire ce type de divertissement. Plus de 270 000 internautes l’ont d’ores et déjà signée.