Aujourd’hui, nous savons que le trou dans la couche d’ozone est principalement dû aux activités humaines. Mais les scientifiques attestent que cette faille diminue progressivement. Et ce, grâce à la suppression progressive de certains produits chimiques nocifs.
Une faille qui se résorbe, mais qui interroge par son comportement
Des données scientifiques ont prouvé que le trou dans la couche d’ozone se résorbe. Mais ce qui pose question aujourd’hui, c’est le comportement inhabituel de cette faille. En effet, ses phases d’ouverture et de fermeture ne se déclenchent plus de manière régulière depuis plusieurs années.
Et les changements ont été particulièrement marquants en 2023. De ces chamboulements résulteront, par ailleurs, des conséquences sur la température des mers et des océans ainsi que sur la fonte des glaces.
Un processus d’ouverture/fermeture qui se décale progressivement dans le temps
Tous les ans, le trou dans la couche d’ozone s’ouvre, puis se referme au-dessus de l’Antarctique. Mais progressivement, ces processus se décalent dans le temps.
Auparavant, l’ouverture de la faille avait lieu à partir du mois de septembre. Si sa pleine étendue était constatée en octobre, la fermeture avait lieu en novembre ou au tout début du mois de décembre.
Depuis 2021, ce processus d’ouverture/fermeture s’est décalé. Ainsi, il survient plus tardivement dans l’année.
L’année dernière, le trou dans la couche d’ozone s’est refermé au milieu du mois de décembre. De plus, il avait atteint sa plus grande superficie depuis 1979.
Pour l’heure, les spécialistes ne savent pas expliquer ces chamboulements survenus en 2022.
2023 : une ouverture précoce qui ne restera pas sans conséquence
Cette année, le trou dans la couche d’ozone a, à nouveau, surpris les scientifiques. Car cette fois, il s’est ouvert bien plus tôt dans l’année. En effet, le phénomène s’est déclenché dès le début du mois d’août.
Il semble que cette ouverture précoce soit liée au réveil du volcan Hunga Tonga survenu en janvier 2022.
D’après les experts, cette éruption serait à l’origine d’une injection importante de vapeur d’eau dans l’atmosphère. Celle-ci aurait conduit à la formation de cristaux de glace à très haute altitude. Et ces derniers auraient causé la destruction des molécules d’ozone.
Ainsi, l’ouverture du trou dans la couche d’ozone se serait déclenchée plus tôt que les années précédentes avec pour conséquence probable une fonte plus importante et plus rapide des glaces de l’Antarctique.
En effet, cette faille laisse passer plus de rayons ultraviolets. De plus, il se pourrait que cette ouverture précoce du trou dans la couche d’ozone favorise le réchauffement de l’océan Austral.
Un phénomène qui ne fait qu’amplifier l’inquiétude des scientifiques
Il ne s’agit là que de conséquences probables, donc non attestées pour le moment. Mais les scientifiques demeurent inquiets. D’autant que le dérèglement climatique est déjà à l’origine de la fonte des glaciers et du réchauffement des mers et des océans.
Pour rappel, en 2022, la banquise a atteint son niveau le plus bas depuis plus de 40 ans avec 30 % de surface en moins selon une étude publiée dans une revue scientifique.