Après plusieurs déplacements cette semaine, Emmanuel Macron a utilisé son avion, le Falcon, pour un déplacement de... 110 km.
Les dépenses de la Présidence sont scrutées dans les moindres détails. Après la vaisselle à 500 000 euros du début de semaine, c'est au tour de ces déplacements d'être pointés du doigt.
Après son voyage à Montpellier, mercredi, pour son discours devant le 42e congrès de la Mutualité Française, le Président s'est rendu à la Roche-sur-Yon, pour s'entretenir avec son ami Philippe de Villiers, ancien Président du conseil général de Vendée et assister à un hommage à Georges Clemenceau. Enfin, jeudi matin, le chef de l'État est allé visiter la maison de l'écrivain Pierre Loti avant de se rendre à une cérémonie militaire à Rochefort. Pour effectuer son trajet entre les deux villes, il a utilisé le Falcon, l'avion présidentiel. La distance entre les deux villes est de 110 km.
Crédit : Shutterstock / Frederic Legrand. Le déplacement de Macron fait débat
« La solution la plus économique »
Selon BFMTV, le trajet a duré 35 minutes, une distance qu'il aurait effectuée en voiture en 1 h 30 environ. Autre choix, le Falcon aurait pu se poser à La Rochelle, ville intermédiaire entre les deux destinations, note BFMTV. Après ses deux déplacements, le Président est rentré à Paris.
Interrogée par BFMTV, l'Élysée s'est défendue : « C'est la solution la plus économique ». Hormis le coût, la présidence évoque les impératifs de temps du chef de l'État : « Le président n'est pas une personnalité comme tout le monde. Il y a un impératif de sécurité et un impératif de temps ».
Ce n'est pas la première fois depuis le début du quinquennat que les déplacements du gouvernement sont décriés. En décembre dernier, Édouard Philipe avait embarqué à bord d'un avion de luxe loué à une compagnie privée, le voyage avait coûté 350 000 €. Matignon avait, alors, expliqué que cet avion avait été choisi dans le but de faire gagner du confort, mais aussi un temps considérable au Premier ministre.
Pendant la présidence Hollande, celui-ci avait demandé, en 2012, à son gouvernement d'opter pour les trains pour les voyages de moins de trois heures. Comme aujourd'hui, l'Élysée avait vite oublié cette mesure à cause des contraintes de temps et de sécurités.