Des indigènes d'Amazonie remportent un procès historique contre la déforestation

La communauté indigène des Ashaninkas de la forêt amazonienne vient de remporter une victoire importante contre les sociétés forestières qui, depuis 1980, ont déboisé illégalement leurs terres. La tribu des Ashaninkas sera indemnisée à la hauteur de 3 millions de dollars par la société forestière.

Au Brésil, la déforestation est monnaie courante. Entre les indigènes habitant dans la forêt amazonienne et les sociétés forestières, la lutte date de longues années.

Selon le site Mongabay, entre 1981 et 1987, les sociétés forestières de la famille Cameli ont abattu illégalement des milliers d'arbres dans la réserve indigène de Kampa do Rio Amônia, au Brésil.

Pour entretenir leur industrie de vente de bois pour la construction de meuble en Europe, la société a pillé un quart des terres de la réserve des indigènes qui se situe à la lisière de l’État d’Acre, au Brésil.

Crédit image : Raphael Alves AFP

La famille Cameli de l’actuel gouverneur d’Acre, Gladson Cameli, s’est particulièrement distinguée dans cette pratique nébuleuse. C’est une famille qui, depuis les années 1990, occupe les postes à responsabilités de l’État d’Acre.

Une bataille au tribunal a opposé pour la première fois la famille Cameli et la tribu Ashaninka en 1996 d’après Mongabay. Mais c’est en 2011 que l’affaire a connu une ampleur au-devant de la Cour suprême fédérale du Brésil sans connaître une délibération.

Le 1er avril 2020, l’affaire a finalement atterri sur le bureau du procureur général du Brésil pour rendre son verdict. Les représentants de la National Indian Foundation, de l'avocat général de l'Union, de la succession d'Orleir Messias Cameli, de la société Marmud Cameli et de l'Association Ashaninka de Rio Amônia ont signé et accepté la délibération rendue publique dans un communiqué de presse par le bureau du procureur général sur l’affaire opposant les deux parties.

Crédit image : Sarah Shenker

Parmi les décisions prises, il figure que la famille Cameli a été condamnée à payer une amende de d’environ 2,4 millions de dollars à la communauté Ashaninka et 1 million de dollars au Fond de défense des droits de l’homme. Il est aussi demandé à la famille Camile de présenter ses excuses publiques à la tribu des Ashaninkas, selon Latin Post.

Au Brésil, la déforestation dans la forêt amazonienne pose un grand problème écologique et constitue une des raisons des feux de brousse dans l’Amazonie. Selon un rapport du WWF (Fonds mondial pour la nature), les hommes ont coupé 17 % de la forêt amazonienne durant les 50 dernières années.

Source : e369
VOIR TOUS LES COMMENTAIRES

author-avatar

Au sujet de l'auteur :

Journaliste