Ce mardi 23 octobre, la ministre des Transports, Elisabeth Borne, a confirmé qu’une nouvelle catégorie de véhicules sera créée dans le Code de la route afin d’inclure les trottinettes électriques.
L’objectif ? Interdire les trottinettes électriques des trottoirs à l’heure où celles-ci tendent vraiment à se démocratiser en tant que nouveau moyen de locomotion urbain. Cette mesure s’inscrirait donc dans le cadre de la prochaine loi d’orientation des mobilités (LOM).
« Nous ne pouvons pas laisser des engins circulant à 20 ou 30 km/h mettant en risque la sécurité des piétons sur les trottoirs » a-t-elle déclaré face aux députés à l’Assemblée nationale ce mardi. En effet, la Sécurité routière a présenté des chiffres illustrant une forte augmentation de 23% du nombre de blessés dans des accidents liés à la trottinette, en seulement un an.
Trottinettes : «Nous allons créer une nouvelle catégorie de véhicule dans le Code de la route. Ces engins pourront circuler sur les pistes, les bandes cyclables mais pas sur les trottoirs. Nous donneront un cadre aux services de »free floating", annonce @Elisabeth_Borne #DirectAN pic.twitter.com/XaxB3yUNBr
— LCP (@LCP) 23 octobre 2018
À l’heure actuelle, ces trottinettes sont tolérées sur les trottoirs en dessous de 6 km/h. Si l’on en vient à les faire disparaître des trottoirs, Elisabeth Borne a stipulé qu’elles pourront circuler sur « les pistes, les bandes cyclables ou dans les zones à 30 km/h ». Cependant, la ministre souhaite donner aux maires la possibilité d’adapter ces règles en fonction de la situation et de leur territoire.
Cette loi concernera également les services en « free floating », c’est-à-dire en libre-service, comme Bolt, Bike et Bird avec « un cadre pour leur développement ». En effet, leur stationnement aléatoire peut gêner la circulation et encombrer les trottoirs. Cette nouvelle mesure fait suite à de nombreuses demandes de maires des grandes villes (Paris, Bordeaux, Lille), visiblement sensibles sur ce sujet épineux.