Pour venir en aide aux trop nombreuses personnes sans-abri dans la ville, un quartier de Los Angeles a installé des mini-maisons préfabriquées.
Crédit : Hope of the Valley/ Facebook
Les projets pour venir en aide aux sans-abri se multiplient un peu partout à travers le monde. Après Namur et ses petites maisons en bois, Ulm en Allemagne et ses capsules anti-froid ou encore le Housing First à Paris, les municipalités proposent de nouveaux moyens pour les personnes sans domicile fixe.
À Los Angeles, la municipalité tente de faire des efforts. En début d’année, c’est à North Hollywood qu’un village coloré de 40 petites maisons était mis sur pied pour les sans-abri.
Il faut dire que dans la cité des anges notamment, le nombre de SDF empire. Et ce n’est pas la crise sanitaire qui a arrangé les choses. En 2018, avant que le Covid ne frappe, Los Angeles comptait 59 000 personnes sans-abri, soit une hausse inquiétante de 12% sur l’année précédente. Un véritable fléau dans la ville de Californie.
L’un de ses quartiers, Tarzana, vient d’adopter une méthode pour venir en aide aux personnes dans le besoin : des tiny houses (comprenez des petites maisons) qui se montent en 90 minutes chronos.
76 mini-maisons préfabriquées
Les tiny houses sont de petites maisons sur roues commandées par la ville de Tarzana. Il s’agit de petits logements préfabriqués pouvant accueillir les personnes vivant dans la rue. Tel un petit quartier, les 76 mini-maisons sont regroupées au même endroit par l’ONG Hope of the Valley.
Ces logements insolites sont exigus (6m2) et comprennent le strict minimum, à savoir deux lits, des étagères, un climatiseur et un chauffage. Les salles d’eau, toilettes et laveries sont situées à l’extérieur dans des mini-maisons communes.
Ces logements coûtent 5550 euros et sont pris en charge par l’ONG. Pour pouvoir bénéficier de cette aide précieuse et des trois repas par jour, il faut participer à un programme de travail. « On vous attribue une mini-maison et vous allez travailler sur ce programme le temps qu’il faudra » avant de trouver un logement permanent, précise Rowan Vansleve, le directeur financier de l’ONG.
Une initiative respectable qui soulève pourtant quelques critiques et interrogations. L’une d’entre elles étant l’envie de la ville de voir disparaître les campements illégaux. Une autre souligne un problème plus profond de Los Angeles : « On ne peut pas résoudre la crise des personnes sans-abri sans s’attaquer aux racines que sont la pauvreté, l’inégalité dans la répartition des richesses et un manque d’options abordables » trop peu présents à LA, explique Sayla Myers de Legal Aid Foundation of Los Angeles.
Malgré les critiques, les bénéficiaires se disent heureux d’avoir trouvé un logement confortable.
Crédit : Hope of the Valley/ Facebook
Crédit : Hope of the Valley/ Facebook
Crédit : Hope of the Valley/ Facebook
Crédit : Hope of the Valley/ Facebook
Crédit : Hope of the Valley/ Facebook