Le gouvernement français réfléchit à mettre en place un CAP pour valoriser l'expérience des jeunes parents

La secrétaire d’État à l’égalité femmes-homme Marlène Schiappa a expliqué, le 20 juillet dernier, travailler avec Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale sur un dispositif de validation des acquis d’expérience des jeunes parents grâce à un CAP Petite enfance. Une annonce amplement critiquée par les professionnel(le)s de la petite enfance !

Cette réflexion part du constat que : « un certain nombre de femmes, notamment dans des banlieues ou des zones rurales, ont eu des enfants jeunes, et se retrouvent sans qualification, sans expérience professionnelle à l'âge de 25, 30, 35 ans sur le marché du travail, avec un CV qui est une page blanche, qui n'ont pas de diplôme ». Loin de là l’idée de donner ce diplôme de manière systématique et à n’importe quelle mère, comme le rapporte l’Express : « Il s'agit d'un parcours diplômant avec formation et examen ». Le but est surtout d’accompagner ces mères dans des situations précaires qui se retrouvent sans qualification ni diplômes, pour qu’elle puisse entrer sur le marché du travail.

Du côté des principales critiques, l’une d’entre elle concerne l’idée d’une dévalorisation du métier avec en tête de ligne Julie Marty-Pichon, la coprésidente de la Fédération nationale des éducateurs de jeunes enfants. Elle critique notamment : « L'ignorance des enjeux de l'accompagnement des jeunes enfants et de leurs familles dans notre société. Il ne suffit pas d'avoir eu des enfants pour accompagner ceux des autres. Professionnel(le)s de la petite enfance est un métier qui s'apprend ».

Crédit photo : Marlène Schiappa / Facebook

Face aux nombreuses attaques, elle a tenu à défendre sa proposition et à mettre au point certaines choses, notamment la proposition partait : « d'une réflexion qui visait à trouver des parcours diplômants pour ces mères et ces pères qui sont sortis du parcours scolaire sans baccalauréat ou brevet des collèges . Il s'agit de les intégrer dans des parcours diplômants, dans des VAE (validation des acquis de l'expérience), avec des formations, des examens, des dossiers très solides, et des jurys de professionnels ».

Alors que 6 000 mères et pères et de nombreuses personnes se trouvent dans cette situation, il est nécessaire de leur donner une chance de rentrer sur le marché du travail et comme l’explique Marlène Schiappa : il « n'est pas acceptable de ne rien faire pour ces mères. Je ne cherche pas la symbolique, mais l'efficacité ».

Source : Ouest France
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