À Rouen, un jeune boucher malien menacé d’expulsion va obtenir une régularisation de sa situation. Cet heureux dénouement a été rendu possible grâce à une forte mobilisation.
La fin de l’année 2022 a été synonyme de soulagement pour Adama Ballo, un jeune boucher malien âgé de 20 ans basé à Rouen. En effet, celui qui était menacé d’expulsion va obtenir une carte de séjour temporaire, rapporte Paris-Normandie.
Comme le précise le quotidien régional, le jeune homme quitte seul le Mali début 2018. À l’époque, ce dernier est âgé de 16 ans. Après son arrivée en France en tant que mineur isolé, il entame un CAP boucher et trouve un maître d’apprentissage, à Darnétal.
Toujours selon le site d’information, il obtient son diplôme et un CDI en septembre 2021. À 18 ans, Adama Ballo s’empresse de faire un renouvellement de son titre de séjour.
Mais son quotidien a volé en éclat le 9 mai dernier lorsqu’il a reçu une obligation de quitter le territoire français (OQTF). La raison ? Son extrait d’acte de naissance n’était pas conforme.
« Conformément à la réglementation en vigueur, le préfet de la Seine-Maritime avait refusé la délivrance d’un titre de séjour sur la base d’éléments d’identité frauduleux », a expliqué la préfecture de la Seine-Maritime auprès de Paris-Normandie.
Une mobilisation citoyenne pour Adama
Face à cette situation, le patron d’Adama, Irwin Lafilé, a publié une pétition pour venir en aide à son employé. Au total, le document a obtenu 40 000 signatures. En juin dernier, le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol a adressé un courrier au Préfet de la région Normandie pour lui demander de revenir sur sa décision.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette mobilisation citoyenne et la plaidoirie de Me Blandine Quévremont, l’avocate d’Adama Ballo, ont porté leurs fruits puisque le tribunal administratif de Rouen a annulé la décision du préfet, le 27 décembre dernier.
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« J’étais tellement heureux et soulagé. De peur que ça ne marche pas, je n’avais pas fermé l’œil de la nuit. Depuis je dors très bien ! », a confié le principal intéressé au média normand.
Ce dernier recevra une carte de séjour temporaire, portant la mention « Vie privée et familiale », ainsi que le versement d’une indemnité de 1 000 euros.