Willy Schraen, le président des chasseurs de France, est placé depuis mardi sous protection policière. Ses propos tenus sur le piégeage des chats lui ont valu une salve de critiques et de menaces. Choqué d’être incompris, il clarifie son idée et regrette de ne pas avoir « détaillé ses propos ».
Le président de la fédération des chasseurs de France paye cher sa sortie sur le piégeage de chats. « Je ne dors plus depuis trois jours, je suis en arrêt de travail et sous anxiolytiques. Ils ont menacé ma femme, mes enfants, mes parents… On est sous protection policière depuis mardi. J’ai refusé de prendre un garde du corps pour l’instant », a-t-il confié d’après la Voix du Nord.
Crédit photo: PHILIPPE PAUCHET ET PIXABAY
Willy Schraen n’en revient toujours pas. Très choqué, il est dépassé par l’ampleur des réactions qui ont suivi sa sortie. Le passage où il évoquait la menace des chats sur la biodiversité, le 3 mai dernier lors d’un live par Facebook du site Chassons.com, a été le top départ de toute cette histoire. « Il y a un moment, on va finir par devoir agir sur le chat. Le chat tue mais bien, bien plus d’animaux que les chasseurs, c’est même pas à comparer. Il faut trouver une solution pour le chat, et effectivement, le piégeage du chat à plus de 300 mètres de toute habitation, ce serait une bonne chose », avançait Willy Schraen, lors de son entretien avec le journaliste.
Il s’en est alors suivi le début du lynchage médiatique sur internet avec notamment le post du journaliste Hugo Clément le 7 mai dernier. Dans plusieurs commentaires sur Facebook, le président des chasseurs de France a eu un traitement hostile et des injures et menaces. Chose qu’il a du mal à comprendre.
il aurait reçu plus de 10 000 messages haineux dont des centaines de menaces selon les sources de la Voix du Nord. « Certains parlent de mettre un contrat sur ma tête, je ne suis pas habitué à ça ! » affirme Willy Schraen qui a peur pour sa sécurité et celui de sa famille. « On ne dort pas la nuit, moi, ma femme et mes enfants, on écoute les bruits, même s’il y a une protection… tout le monde a très peur », témoigne-t-il.
Crédit photo: PHOTO PHILIPPE PAUCHET
Il regrette de ne pas avoir été compris et parle de déformation de ses propos : « Je n’ai jamais dit qu’il fallait tuer des chats et cela a été reproduit comme ça dans certains médias ! Si j’avais dit quelque chose de violent j’aurais été prêt à assumer mais ce n’est pas le cas ! Là j’abordais la question sous l’angle de la biodiversité : oui, il y a un problème sur cet aspect-là avec les chats sauvages. »
À présent, il a une vie un peu spéciale car faisant face à des menaces. Craignant le pire pour sa famille et lui, il est entré en contact avec la police et la gendarmerie qui l’ont placé sous protection judiciaire d’après France 3. « J’ai aussi pris plusieurs avocats, on est en train de séquestrer tous les messages sous contrôle d’huissier. Ce harcèlement par des milliers de gens, je vais en faire un exemple pour que cela n’arrive plus jamais », a aussi fait savoir le chef de file des chasseurs de France.