La solution radicale de ce maire belge qui a décidé de faire arrêter les SDF... pour les secourir

Dans la ville d'Etterbeek, une commune de Belgique située dans l'agglomération de Bruxelles, le maire a eu une idée pour le moins radicale pour mettre tous les SDF à l'abri pendant la vague de grand froid : il a tout simplement décidé d'arrêter tous les sans-abri… pour les mettre de gré ou de force dans des hébergements d'urgence ! Pour justifier son action, il met en avant sa responsabilité de garantir la sécurité de ses administrés en tant que maire, ainsi que son obligation d'assister les personnes en danger.

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C'est une mesure extrême, pour faire face à une situation exceptionnelle : alors qu'une très importante vague de froid descend sur l'Europe, Vincent de Wolf, le maire de la ville d'Etterbeek, en Belgique a décidé de ne pas y aller par quatre chemins pour mener à bien son plan « zéro SDF » : Il a décidé de proposer un hébergement d'urgence à tous. Et visiblement, il n'a pas voulu laisser le choix aux sans-abri de se faire héberger ou non : il a déclaré par le biais d'une ordonnance spéciale qu'il s'agissait d'une obligation, et les récalcitrants peuvent se faire arrêter afin d'être hébergés de force !

Une décision radicale, qui peut sembler contraignante et entravante pour les libertés, mais que le maire a choisi d'assumer totalement, mettant en avant sa responsabilité en tant qu'élu et sa propre obligation de ne pas laisser ses administrés se mettre en danger : « Le bourgmestre est légalement obligé de garantir la sécurité et d'offrir de l'aide aux personnes dans le besoin », avance-t-il. Et ne rien faire reviendrait pour lui à se rendre coupable de « non-assistance à personne en danger ».

Sans reprendre le sophisme du député LREM Sylvain Maillard, qui avait fait scandale en déclarant plus tôt ce mois que « l'immense majorité des SDF » dorment dans la rue « par choix », il arrive que certains sans-abri refusent effectivement d'être hébergés dans des hébergements d'urgence, notamment par peur des vols ou de la violence dans certains centres. D'autres ne veulent pas être séparés de leur conjoint, de leurs enfants, de leurs animaux domestiques, en fonction des solutions disponibles.

On voit donc que les choses ne sont donc pas toujours aussi simples qu'elles n'y paraissent, et que le plan du maire, s'il est pavé de bonnes intentions, peut aussi mettre certaines personnes dans des situations indésirables « pour leur bien ».

Mais pour Vincent de Wolf, sa mesure se justifie au nom du moindre mal et de l'urgence : car à Etterbeek, où les températures devraient chuter jusqu'à -10 °C au cours de la nuit du mardi au mercredi, les SDF « risquent de tomber en hypothermie et même de mourir de froid ». Pour éviter toute mort dans la rue, « chaque sans-abri devra être conduit dans une salle chauffée de la commune ».

La mesure, en vigueur jusqu'au 8 mars, ne s'arrête pas là : chaque personne admise dans un centre devra être examinée par un médecin, qui déterminera si son état de santé la mettrait en danger si elle retournait à l'extérieur. En cas de santé trop fragile, la personne pourra être gardée à l'intérieur jusqu'à ce que les températures augmentent.


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