Montpellier : des chariots fixés aux murs afin que les badauds puissent faire des dons aux sans-abris

Un artiste de rue montpelliérain a eu l'idée ingénieuse de fixer des petits chariots sur des murs de sa ville afin de collecter des dons pour les plus pauvres.

C’est une idée simple et ô combien utile, mais encore fallait-il y penser. Par souci de solidarité envers les plus démunis, un street-artiste de l’Hérault a décidé de fixer des chariots sur des murs de la voie publique à Montpellier, afin que les badauds puissent y déposer des dons.

Des oeuvres bien particulières que l’on peut notamment apercevoir dans le fameux quartier Antigone, construit par l‘architecte Ricardo Boflil, à l’initiative de l’ex-maire de la ville Georges Frêche.

Connu sous le nom de Monsieur BMX, l’artiste à l’origine de ces chariots - qui a déjà fait parler de lui par le passé en accrochant des vélos sur des façades - entend ainsi venir en aide aux plus vulnérables.

« Les gens peuvent mettre ce qu’ils veulent à l’intérieur. De la nourriture, des vêtements, des produits d’hygiène, des croquettes pour chien », explique-t-il ainsi à nos confrères du Parisien.

« Dénoncer l’esclavage moderne du hard discount et inciter les gens à donner à ceux qui en ont le plus besoin »

Ce projet de caddies encastrés, destinés à récolter des dons, a germé dans son esprit depuis une expérience professionnelle brutale qui l’a particulièrement affecté, en raison notamment du gâchis alimentaire dont il dit avoir été témoin.

« J’ai travaillé durant deux ans à Lidl et ça m’a vraiment marqué : à la fois par rapport aux conditions de travail, qui sont vraiment très dures, mais aussi par rapport à toute la nourriture qu’on jette tous les jours. », raconte-t-il.

Du souvenir de cette aliénation, il a puisé l’inspiration pour « dénoncer l’esclavage moderne du hard discount et inciter les gens à donner à ceux qui en ont le plus besoin ».

Et l’idée a fait son chemin puisqu’après Montpellier, Monsieur BMX a installé d’autres chariots de dons dans les villes voisines de Sète et Nîmes. L’objectif désormais est de développer le concept et d’en faire quelque chose de légal pour le proposer à des commerces ou, mieux encore, aux collectivités.

« Il suffit de me contacter sur Facebook et je viens faire l’installation gratuitement sur leur mur », annonce l’artiste qui précise par ailleurs que l’installation est simple et rapide.

Une belle initiative que l’on ne peut que saluer.

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Au sujet de l'auteur :

Évoluant dans la presse web depuis l’époque où celle-ci n’en était encore qu’à ses balbutiements, Mathieu est un journaliste autodidacte et l’un de nos principaux rédacteurs. Naviguant entre les news généralistes et les contenus plus décalés, sa plume s’efforce d’innover dans la forme sans jamais sacrifier le fond. Au-delà de l’actualité, son travail s’intéresse autant à l’histoire qu’aux questions environnementales et témoigne d’une certaine sensibilité à la cause animale.