Au lendemain d’un second tour des élections municipales, marqué par une très forte abstention (60 %) et un désaveu massif des candidats LREM, tous les voyants sont au vert pour les écolos.
Défiant tous les pronostics et les sondages d’intention de vote, les écologistes sont en effet les grands gagnant du scrutin.
Une véritable vague verte a ainsi déferlé sur l’hexagone, à tel point que certains, dont Julien Bayou (secrétaire national d’EELV), n’hésitent pas à parler de « jour historique ».
C’est bien simple, les écologistes n’avaient jamais réalisé une telle percée, remportant de très nombreuses villes dont des grandes métropoles.
Une soirée historique pour l'écologie.
— Julien Bayou (@julienbayou) June 28, 2020
Nous sommes heureux et modestes à la fois.
La responsabilité est immense.
Rien n'arrête une idée dont l'heure est venue.#Municipales2020 #vaguevertehttps://t.co/LgEwyIjnDs
Les verts l'emportent à Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Poitiers et devraient rafler la mairie de Marseille
D’abord, et c’est une immense surprise, à Lyon où le candidat EELV Grégory Doucet (52,4 %) a très nettement battu Yann Cucherat (30,8 %), le candidat soutenu par le maire sortant Gérard Collomb, dont le règne sur la capitale des Gaules - qui aura duré près de 20 ans - s’achève dans un fiasco qui ne dit pas son nom.
Autre victoire inattendue, celle de Jeanne Barseghian (EELV) à Strasbourg. En ballotage pourtant défavorable, face à l’alliance LREM-LR, cette juriste de 39 ans l’a très largement emporté (42,5 %) face au « marcheur » Alain Fontanel (34,3 %) et la candidate socialiste Catherine Trautmann (23,2 %).
Mais c’est à Bordeaux que la surprise est peut-être la plus spectaculaire !
Dans une ville traditionnellement bourgeoise et conservatrice, Pierre Hurmic (EELV) a ainsi créé la sensation en l’emportant avec 46,48 % des voix face au candidat LR Nicolas Florian (44,12 %).
À Marseille, fief de la droite depuis 25 ans, la candidate écologiste Michèle Rubirola a, elle, devancé de 8 points Martine Vassal (LR) et devrait, selon toute vraisemblance, s'installer à la mairie. Elle devra néanmoins attendre le 3 juillet prochain, à l’occasion d’un vote du conseil municipal nouvellement élu, pour être officiellement intronisée première édile de la cité phocéenne.
Elle pourrait ainsi devenir la première femme à diriger la deuxième ville de France.
Enfin, Notons que les écologistes ont également raflé les mairies de Poitiers, Besançon, Tours, Colombes ou encore Annecy.