Des scientifiques ont découvert l'existence de onze colonies de manchots empereurs, grâce à des images satellites prises dans cinq lieux différents de l'Antarctique.
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Une étude publiée dans la revue Remote Sensing in Ecology and Conservation a dévoilé l'existence de nouvelles colonies de manchots empereurs. Au nombre de onze, elles devraient chacune contenir plusieurs centaines de manchots, ce qui augmente leur population de 5 à 10%.
61 colonies de manchots empereurs vivent en Antarctique
Cette découverte a été possible grâce au nouveau satellite Sentinel-2. Avec sa haute résolution de 10 mètres, il a permis aux scientifiques d'apercevoir des déjections de manchots à cinq endroits différents de l'Antarctique.
« C'est une bonne nouvelle, mais les colonies sont petites et ne font donc augmenter la population globale que de 5 à 10% », explique Peter Fretwell, l'auteur de l'étude.
Les traces des déjections des manchots. Crédit photo : British Antarctic Survey
Au total, on compterait donc 61 colonies de manchots empereurs sur le continent, ce qui reviendrait à plus d'un demi-million d'oiseaux, dont 278 000 couples reproducteurs.
Les manchots empereurs confrontés au réchauffement climatique
Cette bonne nouvelle l'est d'autant plus que l'espèce est vulnérable face au changement climatique. En effet, la hausse des températures fait peu à peu fondre la banquise, qui est l'habitat des manchots empereurs.
En comparaison des autres oiseaux arctiques, ils vivent essentiellement sur la glace et non sur la terre ferme. D'ici la fin du siècle, leur nombre pourrait diminuer de 70%.
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Parmi les onze colonies découvertes, deux d'entre elles se situaient loin des côtes. « De nombreux scientifiques à qui nous avons parlé étaient incrédules. On s'attend normalement à ce qu'ils soient sur la côte. Les manchots empereurs ont besoin de glace de mer stable, généralement attachée à la terre pour se reproduire avec succès », continue Peter Fretwell.
La prochaine étape consistera à utiliser d'autres satellites pour observer les colonies afin de comptabiliser le nombre exact de manchots.
Les scientifiques devront attendre le mois prochain pour les compter, le temps que le soleil arrive en Antarctique.