Désespérée par sa situation, une mère de famille a témoigné afin de raconter son enfer, en termes de logement, depuis le divorce avec son mari.
Mère de deux enfants, elle n’arrive plus à garder le moral. Depuis le 5 juillet dernier, elle dort dans sa voiture avec deux enfants, malgré son CDI et un revenu mensuel de 2000 euros. Une situation survenue après son départ de l’appartement qu’elle partageait avec son conjoint et père de ses deux enfants, âgés de 4 et 6 ans.
Originaire du Havre, le couple s’est installé à Vénissieux, dans la banlieue lyonnaise, suite à une mutation du père de famille. Seulement voilà, leur nouveau logement, de 51 mètres carrés, était insalubre.
C’est alors le début d’un long calvaire, malgré les propositions du propriétaire de refaire des travaux, à plusieurs niveaux. Hélas, ces travaux auraient poussé la famille dehors et elle ne pouvait pas se le permettre. Recherchant un autre logement, leur dossier est refusé une quinzaine de fois.
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C’en est trop pour le couple qui se sépare. La mère travaille 30 heures par semaine en CDI dans un supermarché à Saint-Priest. Elle touche 1000 euros net par mois et perçoit également 1000 euros d’aide. Malheureusement, cela reste insuffisant pour trouver un logement et la voilà contrainte de vivre dans sa voiture depuis trois mois, avec ses deux enfants.
“Je leur dis que c’est un jeu”
Sur Action Logement, on lui refuse même des logements à moins de 500 euros par mois. Elle reproche naturellement à la plateforme de ne pas l’aider dans ses démarches, ayant déjà essuyé cinq refus. Contacté par Actu, Action Logement se défend, arguant que les candidats sont nombreux et que seuls les bailleurs ont le dernier mot.
Dans cette situation, la mère de famille voit sa santé se dégrader de jour en jour, surtout sa santé mentale. Son médecin lui a prescrit des anti-dépresseurs et lui a conseillé de se faire interner pour qu’elle se repose. Ce qui lui est inconcevable au regard de ses enfants !
Les deux enfants, scolarisés à Vénissieux, alternent entre la voiture et l’appartement insalubre, où vit encore leur père. Parfois, elle peut compter sur le logement prêtée par une amie.
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Pour les rassurer, leur mère leur dit que c’est un jeu, faisant mine de construire une tente lorsqu’elle baisse les sièges de la voiture : “Ils vont bien. Mais ma fille me demande souvent quand elle aura une maison, quand elle aura une chambre…”.
La mère de famille espère aujourd’hui que son témoignage et son appel à l’aide soient entendus et écoutés par quelqu’un qui pourra leur procurer un logement décent.