Pour les personnes souffrant de surpoids ou d'obésité, il existe quelques solutions miracles mais certaines restent sujettes à la vigilance, à l'image du ballon gastrique vendue par la start-up américaine Allurion.
Ce jeudi 18 juillet, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a alerté des risques de graves complications que pourrait présenter le ballon gastrique de l’entreprise américaine Allurion. Présenté comme une capsule miracle, il promet de faire perdre 10 à 15 kilos en quatre mois aux personnes souffrant de surpoids ou d’obésité.
Ce dispositif, similaire à un anneau gastrique, permet de réduire la place disponible dans l’estomac. Contrairement à l’anneau gastrique, un ballon gastrique nécessite peu ou pas de chirurgie. La particularité du dispositif vendu sous forme de capsule par Allurion est qu’il est consommable par ingestion, c’est-à-dire qu’il faut l’avaler. La capsule reste active pendant quatre mois avant de se résorber dans l’estomac.
Crédit photo : Allurion
Une capsule miracle dangereuse pour la santé ?
Il s’agit du seul ballon gastrique à fonctionner ainsi et il est le dispositif le plus utilisé en France. Le problème, selon l’ANMS, c’est que le dispositif a été à l’origine de nombreuses complications ces derniers mois :
“Nous appelons à la vigilance concernant l’utilisation de ces ballons gastriques suite à la déclaration de plusieurs incidents faisant état de graves complication gastro-intestinales”
Si le ballon gastrique d’Allurion est autorisé par les autorités de santé, il n’est pas recommandé pour autant au regard des doutes concernant ses conséquences sur le long terme, sans oublier son coût élevé qui peut atteindre plusieurs milliers d’euros. D’autant plus que le dispositif n’est pas remboursé.
Crédit photo : iStock
Par ailleurs, de graves effets secondaires ont été signalés auprès de l’ANSM, comme des occlusions intestinales ou des perforations gastriques. Depuis 2016, ce sont plus d’une vingtaine de signalements qui ont été recensés. Pour rappel, l’obésité touche aujourd’hui 18,1% des Français à l’âge adulte.
