Il aura fallu attendre 51 années avant de retrouver le sous-marin « La Minerve », coulé en seulement quatre minutes le 27 janvier 1968 ! La ministre des Armées, Florence Parly, a annoncé ce lundi 22 juillet qu’il avait été retrouvé au large de Toulon, Var.
Cette annonce est un soulagement pour les familles des 52 hommes qui se trouvaient à bord du sous-marin. Elle met un point final à cette insupportable attente, longue de plus de cinquante ans.
Nous venons de retrouver la Minerve. C'est un succès, un soulagement et une prouesse technique. Je pense aux familles qui ont attendu ce moment si longtemps. pic.twitter.com/pjDnj7lEyb
— Florence Parly (@florence_parly) 22 juillet 2019
D’après les premières informations, l’épave a été localisée par le navire américain «Seabed Constructor» à 35 km des côtes, à 2 370 m de profondeur. Arrivé mardi dernier, soit 12 jours après la reprise des recherches, le navire a permis de localiser La Minerve. Ce sont ses drones qui ont apporté la confirmation visuelle de l’emplacement du sous-marin ce dimanche.
« C’est un soulagement, une énorme émotion », déclare Hervé Fauve, le fils du commandant de La Minerve à l’AFP. « Ils étaient près de nous, pas loin. C’est un apaisement extraordinaire », assure Thérèse Scheirmann-Descamps, la veuve d’un des marins.
Crédit photo : AFP
En octobre dernier, plusieurs familles des hommes disparus avaient demandé que les recherches de l’épave reprennent, afin d’achever un long travail de deuil.
Florence Parly avait annoncé au début de l’année que les recherches de l’épave allaient reprendre. De nombreuses données avaient alors été repassées en revue à l’aide des connaissances scientifiques et des technologies actuelles. Tandis que la zone était, elle aussi, réétudiée afin de trouver le lieu le plus probable où trouver l’épave.
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Pour le moment, les premiers éléments permettent d’écarter les « suppositions farfelues qui ont fait souffrir les familles, comme celle d’un problème avec les Russes, ou d’un abordage violent », explique Thérèse Scheimann-Deschamps à l’AFP.
Libéré de ce poids, Hervé Faure compte désormais entrer contacter les familles concernées : « La plupart des parents des marins sont morts. Il n'en reste que quatre ou cinq, tous les autres sont les épouses ou les enfants ».