Focus aujourd'hui sur la ferme pédagogique de la Butte Pinson, située en banlieue parisienne, qui possède la particularité d'accueillir en son sein de jeunes délinquants condamnés à des peines de Tig. Une alternative crédible à la prison ?
Le débat sur l’éventuel ensauvagement de la société et son cortège d’affirmations, plus ou moins basées sur des réalités sociologiques, fait rage ces temps-ci et n’a de cesse de diviser les Français.
Et parmi les thématiques évoquées avec insistance, il en est une qui semble préoccuper davantage les Français : la délinquance des mineurs et plus généralement des jeunes adultes !
L’incapacité de la justice à encadrer ces jeunes délinquants revient en effet constamment sur le tapis et pose fatalement la question de la récidive, lorsque certains ne sont pas ou peu inquiétés.
Déjà pleines, les prisons ont-elles vocation à accueillir tous les condamnés, y compris les plus jeunes ?
Il faut savoir que 40 % des personnes actuellement incarcérées ont entre 18 et 30 ans.
Enfermer systématiquement ne saurait être la réponse la plus adaptée et il est prouvé que l’univers carcéral peut même s’avérer contre-productif pour les plus jeunes.
Alors, que faire ? Si l’on part du postulat qu’il faut d’abord éduquer avant de punir, certaines solutions existent mais encore faut-il avoir les moyens de les mettre en place.
La ferme de la Butte Pinson, une alternative à la prison pour des jeunes délinquants condamnés à des Tig
L’exemple de la ferme de la Butte Pinson, située dans le Val-d’Oise peut servir de modèles à des initiatives futures.
C’est là, dans cet établissement qui s’inscrit à la fois dans une logique pédagogique et de réinsertion, que de nombreux jeunes condamnés pour de petits délits sont envoyés pour effectuer des travaux d’intérêt général (Tig).
Dans cette ferme de 114 hectares se côtoient ainsi des animaux en semi-liberté et des jeunes délinquants, purgeant leur peine de Tig.
Le but étant de proposer à ces derniers, âgé de 18 à 25 ans, une initiation aux travaux de la ferme afin de les préparer à une réinsertion dans la société. Tous sont encadrés par cinq conseillers en insertion.
Crédit photo : capture d'écran France TV Slash
Généralement sans emploi et en situation d’échec scolaire, ces jeunes ont donc l’opportunité de repartir sur de bonnes bases.
Après avoir purgé leur peine, certains reviennent même à la ferme pour y travailler, comme le montre le reportage ci-dessous.
Une véritable seconde chance qu’ils peuvent donc saisir tant qu’il en est encore temps.