Portugal : Cette photo digne d'une fin du monde témoigne de la gravité des incendies qui ont ravagé le pays

À partir d’aujourd’hui, le Portugal observe un deuil national de trois jours suite aux incendies meurtriers qui ont tué au moins 36 personnes et blessé 63 personnes, dont 16 gravement.

Ces deux derniers jours ont été tragiques chez nos amis lusitaniens qui ont déclaré l’état de « catastrophe publique ». Plusieurs centaines de feux se sont déclarés dans le centre et le nord du pays depuis dimanche et ont mobilisé des milliers de pompiers à travers le pays. En tout, ce sont plus de 700 incendies et départs de feux qui ont été enregistrés entre dimanche et lundi.

Ceux-ci ont été notamment causés par l’ouragan Ophelia, qui était passé près de la péninsule ibérique avant de remonter vers l’Irlande : « Nous sommes frappés par une sécheresse sévère et le pays a été balayé par des vents très forts, en raison de l’ouragan Ophelia qui est passé tout près » explique Constança Urbano de Sousa, la ministre de l’intérieur.

Une atmosphère lourde recouvrait alors le ciel portugais, jusqu’à rendre le ciel de Bretagne complètement orange avec une odeur de fumée. Ce mardi, les températures devraient baisser et la pluie devrait faire son retour pour éteindre les derniers foyers encore actifs. En tout cas, cette photographie relayée par la chaîne espagnole ABC illustre un décor apocalyptique :

Cette tragédie rappelle l’incendie du mois de juin dernier, déclenchée près de Pedrogao Grande, qui avait tué 64 personnes et occasionné plus de 250 blessés. Il s’agissait d’ailleurs de l’incendie le plus meurtrier de l’histoire du Portugal.

D’ailleurs, le premier ministre Antonio Costa n’a pas mâche ses mots : « Après cette année, plus rien ne doit rester comme avant ». Il a notamment annoncé qu’il mettrait en place « réformes de fond » en matière d’aménagement des forêts et de lutte contre les incendies.

Par ailleurs, en Galice (nord-ouest de l’Espagne), trois personnes ont également retrouvées mortes suite à ces incendies mais Mariano Rajoy, le premier ministre espagnol, a accusé des potentiels pyromanes d’être à l’origine de ces départs de feux : « Ce que nous vivons ici, c’est quelques chose qui ne se produit pas par hasard, ça a été provoqué ».


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