Eure-et-Loir : un retraité a racheté trois commerces pour faire revivre le centre-bourg de son village natal

En Eure-et-Loir, un sexagénaire est considéré comme un super-héros dans sa commune. La raison ? Il rachète les commerces pour assurer la pérennité du centre-bourg du village.

Du haut de ses 66 ans, Claude Bellesort a de l’énergie à revendre. Il faut dire que cet habitant de la commune nouvelle d’Arrou (Eure-et-Loir) ne lésine pas sur les moyens pour sauver le centre-bourg du village.

Pour ce faire, le retraité rachète… des commerces sur le point de fermer pour que sa commune de 1 600 habitants continue de vivre, rapportent nos confrères du Parisien.

Ce dernier a déjà racheté les murs de la boulangerie, du bar et du salon de coiffure. Sans surprise, cette initiative enchante les habitants, dont Nathalie Durand, coiffeuse depuis trente-deux ans.

« Quand Claude a rouvert le bar, on a constaté un va-et-vient de gens. Ça refait de la vie. Ensuite il a racheté la boulangerie. De nouveau, les personnes passent et repassent. C’est comme ça qu’un village vit », a-t-elle indiqué au quotidien régional.

Crédit Photo : Paul Guibal / Le Parisien 

Relancer l’économie locale du village

À travers son projet, Claude Bellesort compte offrir un coup de pouce aux jeunes et aux entrepreneurs qui se lancent dans la vie professionnelle : « Mon but est d’aider les jeunes et ceux qui démarrent. S’ils veulent m’acheter le bâti dans plusieurs années, je le leur vendrai ».

Au total, le sexagénaire a investi 500 000 euros avec ses deux frères et ses associés. Cette bande de « sauveurs de commerces » a utilisé 250 000 euros de cette somme pour effectuer des travaux, notamment dans la boulangerie.

Crédit Photo : Image d'illustration / Shutterstock

Une initiative bien ficelée

Avant de reprendre un fonds de commerce, Claude Bellesort analyse minutieusement deux éléments essentiels : « J’identifie le repreneur avant d’acheter. Je regarde leur prévisionnel pour voir combien ils peuvent mettre dans le loyer, afin que ce soit compatible avec leur rentabilité ».

Côté financement, le retraité contracte toujours des prêts bancaires. Pour le moment, il ne dégage aucun bénéfice : « Je trouve que c’est du bon sens. C’est ma manière de dire que mon argent, je le mets là au lieu de le mettre à la banque. Quand on passe sur la place, on est satisfait. Ça donne un sens à ma vie ».

Source : Le Parisien
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Au sujet de l'auteur :

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