Comme son nom l’indique, l’ours polaire, ou ours blanc, évolue dans des zones aux températures extrêmes. Cette espèce souffre des transformations climatiques, qui dégradent son environnement et la mettent en péril, encourageant sa mise sous protection. Raspoutine, par exemple, est résident depuis huit ans du Marineland d’Antibes, dans le sud de la France. Si le parc affirme que ses conditions d’hébergement sont excellentes, une pétition réclame néanmoins son transfert vers une zone plus froide, de même que pour l’autre ours blanc y évoluant.
Déjà près de 90 000 signatures pour la pétition de l’association « C’est Assez ! » réclamant le déplacement de Raspoutine et l’autre ours polaire du Marineland d’Antibes vers un climat plus adapté : un chiffre en constante augmentation depuis la diffusion par les membres de l’association le mois dernier de la vidéo ci-dessus, montrant l’ours, selon eux en peine, le 11 juin 2018 alors qu’il fait environ 23 °C.
Des températures bien au-dessus de celles de son habitat naturel, qui brisent le cœur des défenseurs animaliers, estimant que Raspoutine vit dans des conditions déplorables, le mettant en danger. Nicolas Hulot, le ministre de transition écologique en personne a été saisi par les militants de « C’est Assez ! » réclamant le transfert des ours polaires de France vers des zones dont le climat est plus adapté à leur nature. Le directeur général de Marineland, Pascal Picot, est allé jusqu’à demander l’intervention d’un huissier afin qu’il puisse juger de l’état des animaux, et de s’assurer que « les grottes de glace n’ont aucun système de fermeture et que des zones d’ombre existent bien », garantissant le bien-être de Raspoutine et de son compagnon.
Pascal Picot a en outre affirmé à 20 Minutes que les ours polaires ne risquaient rien, car capables de s’adapter à toutes les températures en modifiant leur alimentation, source de leur couche de graisse leur permettant de survivre dans les basses températures qui sont naturellement les leurs. M. Picot estime que sur la vidéo diffusée par l'association, l'animal est en réalité en période de rut ; son apparence et sa gestuelle n'auraient absolument rien à voir avec la chaleur.
En suivant cette logique, ils seraient donc parfaitement en état de vivre sur la Côte d’Azur, sans le moindre problème. Une opinion qui n’est toutefois pas partagée par les signataires de la pétition, et les membres de « C’est Assez ! ». Reste à savoir si la pétition portera ses fruits, après le constat d’huissier favorable au maintien de leur séjour dans le parc d’Antibes.