À une époque où les femmes se sentent régulièrement en insécurité dans la rue, le réseau de transports en commun de l'agglomération rouennaise (TCAR) vient de mettre en place un service qui va en aider plus d’une : la possibilité, sur simple demande, de descendre entre deux arrêts pour être plus proches de leur domicile.
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L’idée semble tellement utile et sans aucun frais à engager qu’on se demande encore comment personne n’y a pensé avant ! Mais mieux vaut tard que jamais. En effet, cette initiative très positive prise par le ministère des Transports est actuellement en expérimentation collaboration dans à Rouen. Si cette nouveauté baptisée « descente à la demande » a d’abord été imaginée pour les femmes, elle peut évidemment profiter à toute personne se sentant vulnérable sur les trajets des Noctambus et le T1, autrement dit le tramway et les bus de nuit de la ville qui circulent à partir de 00h30.
Comment cela fonctionne concrètement ?
Ainsi, sur les deux lignes mentionnées ci-dessus, n’importe quelle personne qui se sent vulnérable pourra dire son adresse au chauffeur afin qu’il la dépose plus près de chez elle sans coût supplémentaire. Autre élément qui a son importance, la personne raccompagnée descendra par la porte avant du bus tandis que celles de derrière resteront fermées afin qu’elle ne puisse pas être suivie. Vous l’aurez compris, rien n’a été laissé hasard et le protocole semble particulièrement bien conçu.
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« Le chauffeur reste maître à bord de son véhicule et c’est à lui d’apprécier si la demande peut être satisfaite, en toute sécurité. Il n’est pas envisageable de faire descendre un passager n’importe où. Il faut une bonne visibilité, un revêtement correct... L’expérimentation sur Noctambus et T1 pourrait être étendue à la plage horaire après 22h, dans un délai déterminé par le président de la Métropole, Nicolas Mayer-Rossignol, à l’origine de cette initiative » a expliqué Guillaume Aribaud, Directeur général de la TCAR. Selon nos confrères de Paris-Normandie, le service de descente à la demande pourrait rapidement s’étendre à toutes les lignes dès le 1er janvier 2021. À noter qu’en France, d’autres villes comme Lyon, Toulouse, Bordeaux, Brest ou encore Marseille ont aussi adopté cette mesure.
Une vraie bonne nouvelle pour lutter contre l’insécurité et le harcèlement, qu’en pensez-vous ?