À Saint-Étienne, un pizzaïolo italien a été arrêté par les autorités. La raison ? Il est soupçonné d’appartenir à la puissante mafia calabraise.
Crédit Photo : Carabiniers de Cosenza
Quand la fiction dépasse la réalité.
Après 16 ans de cavale, l’Italien Edgardo Greco, alias Paolo Dimitrio, a été interpellé ce jeudi 2 février à Saint-Étienne, a annoncé Interpol. Celui qui se faisait passer pour un pizzaïolo est soupçonné de faire partie de la 'Ndrangheta, la puissante mafia calabraise.
L’homme de 63 ans a été arrêté par la police française grâce aux informations des carabiniers italiens, partagées entre les deux pays partenaires grâce au projet I-Can (Coopération Interpol contre la ‘Ndrangheta).
ARRESTED: Edgardo Greco had been on the run for 16 years.
— INTERPOL (@INTERPOL_HQ) February 2, 2023
He is wanted to serve a life sentence for a double murder & accused of attempted murder, all part of a mafia war that marked Italy in the early 90s.
Here's how I-CAN supported the operationhttps://t.co/iqvAiLpwbQ
Selon BFM TV, Edgardo Greco a été présenté à un magistrat du parquet de Lyon avant d’être placé en détention. Il avait exprimé son refus d’être remis à la justice italienne.
«Grande satisfaction pour cette importante opération menée également grâce aux importantes synergies développées dans le cadre d’un réseau international de coopération entre les forces de police. Les arrestations de dangereux fugitifs se poursuivent», a commenté le ministre de l’Intérieur italien sur Twitter.
Un fugitif au passé lourd
Comme le précise le parquet général, Edgardo Greco a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 2006 en Italie, après avoir commis deux meurtres. Il s'est s’installé en France la même année.
Toujours selon le parquet général, il avait réussi à s’échapper au cours d’une garde à vue. Le fugitif, qualifié de dangereux, fait l’objet d’un mandat d’arrêt européen depuis 2014. Il faisait partie à l’époque du clan Perna-Pranno, qui était le plus important dans la ville de Cosenza, où il vivait.
«Il est considéré co-responsable de l'embuscade du 5 janvier 1991 qui a coûté la vie aux frères Stefano et Giuseppe B. qui voulaient une plus grande autonomie et considération dans le milieu des clans de Cosenza», expliquent les carabiniers italiens dans un communiqué.