À Courchamp, en Seine-et-Marne, une perquisition a conduit à la découverte d’un véritable enfer pour les 156 animaux qui vivaient entassés entre leurs excréments.
« En 35 ans dans la gendarmerie, je n’avais jamais vu des conditions d’hygiène aussi déplorables pour les animaux et les humains » déplore Jacques-Charles Fombonne, nouveau patron de la SPA et ancien gendarme, qui a tenu à participer à cette opération de grande ampleur à Courchamp, près de Provins.
Le couple coupable n’en était pas à son premier coup. Soi-disant éleveurs, ils faisaient commerce de leurs chiens et chats sans remise d’un certificat de vétérinaire. Le 18 juin dernier, ils avaient été condamnés d’un an de prison ferme et d’une interdiction d’exercer un métier en lien avec un élevage d’animaux durant cinq ans.
Une condamnation qui ne semble pas avoir contraint le couple à cesser ses activités qui étaient non déclarées. Mise au courant, la gendarmerie de Provins a alors effectué une perquisition dans leur domaine, situé au château de Glamys, ce jeudi 27 septembre.
Une perquisition qui a permis de voir l’étendue des dégâts : 89 chiens, 19 chiots, 33 chats, 9 chatons, 4 poneys, un cheval et un lapin ont été recensés par les gendarmes et la trentaine d’agents de la SPA présents sur place.
Image d'illustration. Crédit photo : Shutterstock / Celiafoto
Pire encore, selon les enquêteurs, des déjections canines pullulaient partout dans la maison, jusque sur le lit du couple, mais aussi celui de leur enfant de 15 ans. D’ailleurs, leur fils, déscolarisé, a été emmené pour être entendu par les gendarmes et sera récupéré par son grand-père.
De son côté, le couple a donc été placé en garde à vue pour maltraitance sur leurs animaux, privation de soins et escroquerie.
Quant aux animaux, il seront dispersés entre les 56 refuges que la SPA compte à travers la France : « Ils y seront soignés, placés en quarantaine et quand ils seront sains, on les proposera à l’adoption » explique le nouveau président de la SPA.
Dans une interview donnée au Parisien, Jacques-Charles Fombonne précise d’ailleurs que la maltraitance animale sera sa lutte prioritaire, voulant notamment interdire la vente d’animaux de compagnie entre particuliers sur internet : « Cette vente entre particuliers sur le Net crée des élevages clandestins dans des conditions terribles comme celui que j’ai visité ce jeudi matin. Il faut cesser ces portées à répétition dans les salles de bains et ces ventes sur les parkings de supermarché ».