La population des éléphants d’Afrique est décimée. En effet, elle a connu un déclin de 70% en 40 ans selon le WWF. Si rien ne change, l’espèce sera éteinte dans 20 ans.
Le constat de l’organisation de protection de l’environnement est sombre, un éléphant meurt toutes les 25 minutes, tué pour ses défenses en ivoire. Ainsi 20 000 éléphants en sont victimes tous les ans, alimentant un immense trafic illégal d’ivoire. Jessica Nibelle, la porte-parole du WWF explique que «pour une poignée de dollars, un braconnier va tuer un éléphant, souvent dans des conditions extrêmement violentes pour alimenter le marché noir, et un trafic de criminels, puisque derrière, le trafic de l’ivoire, se cache souvent du blanchiment d’argent, du trafic d’armes et des assassinats. Il y a aussi une centaine de rangers qui sont touchés chaque année.»
Ce marché noir évoqué est d’une importance considérable. Le trafic des espèces sauvages étant l’un des plus larges trafics criminels du monde derrière celui de la drogue, des êtres humains et de la contrefaçon. À lui seul, il représente plus de 150 milliards de dollars (135 milliards d'euros) par an. L’ivoire surnommé l’or blanc ayant une valeur marchande très élevée, les éléphants sont des victimes privilégiées du trafic d’espèces sauvages.
Assailli de toute part, le pachyderme africain n'a pas comme seul ennemi le braconnage. En effet, les éléphants subissent également le réchauffement climatique qui provoque de graves sécheresses et influe durablement sur leur habitat naturel.
C’est pourquoi le WWF a lancé une campagne de récolte de fonds pour lutter le plus efficacement possible contre ces deux facteurs dont les plus grands animaux terrestres du monde pâtissent. La situation est tout particulièrement préoccupante car l’éléphant d’Afrique risque de disparaître à l’horizon 2040. La page www.elephant.wwf.be est donc accessible pour enrayer le phénomène d'anéantissement tant qu’il en est encore temps.