Trois études différentes, publiées entre le 12 juin et le 6 juillet, ont démontré que le coronavirus aurait subi une mutation génétique, le rendant plus contagieux mais moins meurtrier. Explications.
Selon des chercheurs qui ont mené des études sans se concerter, la Covid-19 aurait muté.
En effet, une souche mutante aurait été observée en février et se serait retrouvée un mois plus tard chez 10% des personnes atteintes du Covid-19, puis dans 78% d’entre elles deux mois plus tard.
Le virus serait plus contagieux mais moins dangereux
Selon les chercheurs, le virus pénètrerait dorénavant plus rapidement dans l’organisme et se fixerait plus vite sur les cellules. Cependant, malgré cette rapidité, il perdrait en virulence et les symptômes seraient beaucoup moins graves.
En effet, parmi les personnes infectées par le virus, beaucoup seraient asymptomatiques.
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Si cette mutation se confirme, la deuxième vague pourrait donc être moins mortelle.
« Tout se passe comme si le virus pouvait être éventuellement moins virulent. Il donne plus de cas mais moins de mortalités, c’est-à-dire moins de phénomènes pathologiques. Cela ne reste que des hypothèses, mais cela peut être un indicateur sur le fait qu’on est en bout de course de l’épidémie », explique le docteur Patrick Berche, ancien directeur de l’Institut Pasteur de Lille.
Une situation observée partout dans le monde
Il existe plusieurs mutations de la Covid-19. En effet, le virus européen est différent de l’américain ou de l’asiatique. Pourtant dans tous les cas, les hospitalisations ont diminué à mesure que la source mutante était identifiée.
Cette hypothèse pourrait donc expliquer la hausse des contaminations dans certains pays comme la France, qui augmente plus vite que le nombre d’hospitalisations.
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Malgré ces études, Patrick Berche appelle à la prudence.
« Attention, cette explication par la mutation génétique n’est encore qu’une hypothèse, précise le docteur. Une autre explication possible est que le virus se propage désormais dans des populations plus jeunes, et donc plus résistantes. Cependant, cette évolution récente me rend plus optimise pour l’avenir qu’il y a quelques semaines. »
Bien que les résultats de ces études soient positifs, il est toutefois nécessaire de rester prudents et de continuer à respecter les gestes barrières.