Lors d’un vote historique, le Colorado a décidé de réintroduire le loup dans les zones naturelles de son état. D’ici fin 2023, l’organisation Colorado Parks and Wildlife Commission aura la lourde tâche de redonner à l’animal sa place dans la biodiversité locale.
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Pourtant, cette bonne nouvelle aurait pu ne jamais arriver. En effet, les résultats entre les personnes pour (50,64%) et les personnes contre (49,36%) ont été extrêmement serrés. En termes de population, cela donne 1 543 102 personnes favorables au retour du loup gris et 1 504 228 personnes qui s’y opposent dans un état de 5,8 millions d’habitants. Si nombreux sont ceux qui attendent avec impatience de revoir cette espèce iconique dans leurs contrées, d’autres redoutent le challenge qu’implique une telle réintroduction dans le milieu naturel, notamment à cause des problématiques liées à l’agriculture. Pour rappel, c’est la première fois aux États-Unis que le public est consulté sur ce type de décision.
Une bonne nouvelle pour la biodiversité
Fût un temps, les loups étaient une espèce très répandue sur le continent nord-américain, et pas seulement au Colorado. Malheureusement, ils ont été largement chassés jusqu’à être persécutés dans les années 1930, une époque lors de laquelle ils ont commencé à disparaître d’une multitude d’états comme le Montana, Idaho ou encore le Wyoming. Plusieurs textes rapportent que plus aucun loup n’était présent au Colorado dès 1940. Aujourd’hui, de nombreux conservateurs et défenseurs des animaux sont particulièrement heureux de voir les loups revenir, avant tout car ils jouent un rôle crucial dans l’écosystème global. Différentes études de cas ont établi que le retour des loups dans leur environnement naturel avait un effet très positif sur l’abondance et l’interaction entre les espèces.
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« Le retour des loups dans l’ouest du Colorado pourrait relier toute la population de loups d’Amérique du Nord du Minnesota, du Wisconsin et du Michigan à travers le Canada et l’Alaska, en descendant les montagnes Rocheuses jusqu’au Mexique. Il serait difficile de surestimer la valeur biologique et de conservation de cette réalisation » a déclaré David Mech, spécialiste mondial de l’espèce et scientifique pour la Division des ressources biologiques.