Mathieu, un étudiant de 24 ans, a mis fin à ses jours en juin dernier après avoir effectué une greffe de barbe ratée en Turquie.
Un drame terrible. En juin dernier, Mathieu, un étudiant en école de commerce de 24 ans, s’est suicidé après avoir vécu une greffe de barbe qui a tourné au désastre, rapportent plusieurs médias.
Tout commence au mois de mars lorsque le jeune homme décide de se rendre à Istanbul (Turquie) afin de subir une greffe de barbe pour la somme de 1300 euros, un prix bon marché comparé à ceux proposés en France.
Comme le précise le père de Mathieu auprès de BFMTV, son fils avait opté pour un établissement ayant reçu un label du ministère de la Santé turc. Mais tout ne s’est pas déroulé comme prévu.
«Il a pris contact avec eux, il est y allé et il a été opéré. Le lendemain il est parti», explique le père de la victime à nos confrères.
De retour en France, c’est la douche froide pour Mathieu. L’étudiant se rend compte que la greffe est complètement ratée.
«Les poils, quand je l'ai vu, étaient perpendiculaires au plan cutané. Il n'y avait aucune gradation dans l'orientation des poils et quand ça a commencé à pousser il ressemblait à un hérisson, c'était ingérable».
De plus, Mathieu était en proie à d’énormes douleurs depuis son opération.
«Il souffrait, il avait mal, des brûlures, des douleurs, il ne dormait plus».
Mathieu, 24 ans, a mis fin à ses jours en juin dernier à cause d’une greffe de barbe ratée en Turquie
— BFMTV (@BFMTV) October 25, 2024
Son père témoigne pic.twitter.com/uRdVyvdaCn
«Il s'était fait avoir et il ne s'en remettait absolument pas»
Face à cette situation, Mathieu décide de se renseigner sur le chirurgien et découvre que ce dernier est en réalité un «agent immobilier».
«Ça arrive souvent, même si ce n'est pas un agent immobilier, il y a des assistants à un chirurgien qui le font, ils n'ont aucun diplôme particulier. Il s'était fait avoir et il ne s'en remettait absolument pas», confie son père.
Sous le choc, le jeune femme consulte un médecin en France dans l’espoir de rattraper sa greffe ratée. Hélas, le spécialiste lui révèle qu’une partie de son cuir chevelu a été abîmée par l’intervention. Résultat : 900 bulbes arrachées durant l’opération ne repousseront jamais.
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«Au début du mois de mai, il a réopéré, il a enlevé tous les poils qu'on lui avait implanté pour les remettre au niveau du crâne. Il (le médecin, ndlr) a amélioré à peu près 90-95% mais il lui a dit que les bulbes qui avaient été détruits à l'origine ne pouvaient pas être remplacés», détaille le père de Mathieu.
Le diagnostic du médecin est un véritable coup dur pour Mathieu, qui commence à souffrir de dysmorphophobie, un «trouble psychologique caractérisé par une préoccupation exagérée de certains défauts corporels, réels ou imaginaires», explique La Clinique E.Santé.
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Le jeune homme s’est ôté la vie le 9 juin dernier, soit trois mois après son opération en Turquie. Aujourd’hui, son père souhaite alerter sur les dangers de ces cliniques turques.
