Parfois, chanter apaise. Coucher ses pensées sur papier permet d'exprimer sa colère, sa tristesse ou sa joie. Ici, ce rappeur amateur marseillais a choisi de coucher sa peine et son indignation. Un message fort, attestant d'une vive solidarité à l'égard des parents de Maëlys.
Après les déclarations de Nordahl Lelendais, toute la France a été secouée et ébranlée par tant de violence et par la perte d'une fillette innocente. Indéniablement, ce tragique événement a été le douloureux rappel que Maëlys ne fait pas figure d'exception. Certains se murent dans le silence, d'autres écrivent des messages de soutien à la famille de Maëlys et certains ont décidé de mettre à leur plume à disposition. Comme Mone Lakame, un rappeur amateur résidant à Marseille, qui a composé et chanté une chanson qui est dédiée à la fillette.
« Revoir ton sourire dans ta petite robe blanche. Y'a pas à dire on dirait vraiment un ange. Partie au ciel alors que la vie était devant toi. Et je prie chaque jour pour toi petite Maëlys, ce qui t'est arrivé aurait pu arriver à mon fils. » Empli d'émotion, le chanteur qui a publié sa chanson sur son compte Facebook, explique qu'il a « écrit et chanter ce matin sous le coup de l'émotion » et de rajouter qu'il « ne [sait] pas trop chanter, mais ça vient du plus profond de [son] âme, car ce qu'il lui est arrivé, peut arriver à chacun de nous... ». En six jours, sa vidéo a atteint les 400 000 vues.
Interrogé par 20 Minutes, le rappeur confie avoir longuement hésité avant de partager sa chanson : « J’ai même hésité à la mettre en ligne sur ma page. Je me demandais si ce n’était pas déplacé comme la petite n’est plus là. Je ne voulais pas créer de malentendus pour surfer sur ce drame » et explique que par la suite, les réactions ont été bonnes. La maman de Maëlys a publié la vidéo sur son compte Facebook et selon lui, le cousin de la maman de la fillette lui a envoyé un message pour le remercier et lui dire que « la chanson était magnifique et qu’ils avaient justement besoin de cette solidarité ».
Comment expliquer ce besoin de chanter sa peine ? Le chanteur déclare que « comme tous les Français, [il a] été pris aux tripes. On a vécu cette histoire comme si on y était, seconde par seconde ». Et de témoigner de son expérience et de sa lucidité : « Je suis papa d’un petit garçon et j’ai eu l’impression qu’à travers Maëlys, on kidnappait mon fils. J’ai écrit comme si c’était ma fille, comme un cri du cœur. »