Jeudi 16 mai, quatre parlementaires vont rendre un rapport sur le glyphosate. D’après eux, aucune étude ne prouve le caractère cancérogène du glyphosate. L'un des sénateurs, à l'origine de ce rapport évoque plutôt une « névrose française ».
Ce nouveau rapport parlementaire qui sera rendu jeudi, menée par plusieurs sénateurs de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, risque de provoquer un tollé et une mise en cause des lobbies industriels.
Le rapporteur Pierre Médevielle, sénateur UDI de Haute Garonne, après quatre mois d’enquête « et plus de 70 auditions » estime qu’il n’y a aucune preuve que le glyphosate soit cancérigène. Le rapport assure même que le glyphosate serait moins dangereux « que la charcuterie ou la viande rouge », révèle La Dépêche.
Le rapport, qui n’est pas encore sorti, a déjà fait bondir les défenseurs de l’environnement et les détracteurs du glyphosate, classé comme « cancérigène probable » par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2015.
Le député européen José Bové s’est notamment exprimé au micro de RTL à ce sujet : « Les parlementaires ont repris le discours prémâché de Monsanto et la façon dont ils analysent les études scientifiques ». La tête de liste LREM aux Européennes, Nathalie Loiseau, a aussi ajouté auprès de RTL : « On est en train de s’emballer alors qu’un sénateur nous dit qu’il vaut mieux le glyphosate que le saucisson. Je trouve cela un peu léger ».
« Le Centre international de recherche sur le cancer de Lyon l’a classé cancérogène probable en s’appuyant sur une étude farfelue qui a été retirée depuis d’ailleurs », rapporte Pierre Médevielle dans 20 minutes. Pour ajouter : « C’est certainement un des produits sur lequel il y a eu le plus de littérature ces dernières années, je vous garantis que nous avons une pile d’études qui ne parle pas de cancérogénicité ».
Il relève un « climat d’hystérie » autour du glyphosate : « D’autres produits utilisés en viticulture me gênent bien davantage. » Pour ajouter que ce produit est devenu « une névrose française ». Selon lui, supprimer les pesticides risquerait de nous faire revenir aux grandes famines du Moyen-Age.