On ne le dira jamais assez : la nature est une perpétuelle source d’émerveillement ! Et la vision que vous allez avoir en regardant les images ci-dessous risque de ne pas déroger à cette règle. En effet, en juillet dernier, un scientifique de l’Observatoire McDonald au Texas a réalisé une photographie exceptionnelle de sprites rouges, un phénomène particulièrement méconnu bien que magnifique.
Les sprites ou les sprites rouges sont des décharges électriques de quelques dizièmes de seconde donnant naissance à une gamme assez variée de formes visuelles vacillant dans le ciel nocturne. Elles se produisent à grande échelle au-dessus des nuages orageux ou des cumulonimbus lors d’un orage. Selon les météorologues de l’Agence spatiale européenne, ils ont lieu entre 60 et 80 kilomètres d’altitude ce qui explique qu’il est très rare d’en observer de manière parfaitement claire.
Crédit : Stephen Hummel
Et lorsque c’est le cas, on a majoritairement à faire entre deux apparences très différentes. La première, la plus commune, se traduit par de simples colonnes verticales. En revanche, la deuxième, immortalisée par Stephen Hummel le 2 juillet dernier le Mont Locke (abritant notamment l’observatoire mentionné ci-dessus, ndlr) est vraiment très impressionnante puisqu’elle prend une forme incroyable : une méduse et ses tentacules. Quant aux dimensions du phénomène, elles sont gigantesques. Par exemple, les sprites que nous présentons aujourd’hui ont été estimés à environ 45 kilomètres de hauteur pour 45 kilomètres de diamètre. En ce qui concerne la couleur, elle s’explique par l’interaction entre la grande quantité d’azote présente dans l’atmosphère et la combustion de l’électricité qui émet une lueur rouge. Il n’est pas rare que les astronautes assistent à ce spectacle grandiose depuis l’espace en profitant de ne pas être cachés par les nuages. Découverts en 1989, les sprites ont déjà été observés sur chaque continent hormis en Antarctique.
Plus de 4 heures de rushes pour une photo correcte
« À l’œil nu, les sprites apparaissent habituellement comme des structures grises très brèves et sombres. Vous devez les chercher pour les repérer et souvent je ne suis pas certain d’en avoir vu tant que je n’ai pas vérifié les images de la caméra pour le confirmer. Dans l’ensemble, j’ai probablement enregistré près de 70 heures d’images cette année sur lesquelles j’ai pu capturer environ 70 sprites et la moitié d’entre eux étaient dans une seule tempête. Pour la photo des sprites en forme de méduse, j’ai dû faire 4h30 de rushes avant de parvenir à une photo correcte. Plus l’orage est puissant et plus il produit de foudre, plus il est susceptible de produire un sprite » a confié Stephen Hummel à nos confrères de Business Insider.
Crédit : Paul M Smith Photography / SpritesChaser
En tout cas, c’est juste dingue visuellement !