Alors qu’un fauteuil roulant électrique, indispensable pour les personnes à mobilité réduite, coûte plusieurs milliers d’euros, une entreprise rennaise a trouvé une solution pour équiper des fauteuils roulants traditionnels de moteurs.
My Human Kit et La Petite Rennes ont récupéré les moteurs des anciens vélos à assistance électrique de l’entreprise Keolis, pour les greffer sur des fauteuils roulants non-automatisés.
Hackathon #mobilite avec @lapetiterennes : prototype terminé -> Bravo à tous et toutes ! #fablab #labfab #humanlab #rennes pic.twitter.com/X1hM6V9CUz
— My Human Kit (@MyHumanKit) 4 juillet 2018
Et dans cette idée, tout le monde y trouve son compte. Des centaines de milliers de batteries vont connaître une nouvelle vie et les fauteuils roulants sans assistance électrique vont avoir un coup de boost.
« Quand ils sont loués deux ans mais que l’usager ne l’achète pas, les électriques sont invendables, alors même qu’ils sont récents et en bon état » explique Antoine Rivière membre de l’association La Petite Rennes à 20 Minutes.
La Petite Rennes, une association se penchant sur la réhabilitation de vélos électriques, a proposé à Keolis de récupérer les vélos invendables. Une fois démontées, les batteries et les moteurs ont été cédés à une autre association : My Human Kit. Elle est connue pour avoir créé le premier prototype de main articulée.
« L’un de nos salariés se plaignait de ne pas avoir d’assistance électrique sur son fauteuil roulant. Ça lui aurait parfois rendu service pour suivre ses enfants ou se déplacer facilement » raconte Yoann Veron, de My Human Kit.
Immédiatement, les équipes des associations se sont penchées sur la question et moins de deux jours après, les premiers fauteuils customisés ont été créés .
Les sièges sont greffés d’un moteur en moins de deux minutes et le coût de fabrication est minime. « Cent euros. C’est le prix de la carte électronique qui nous a permis de prendre le contrôle du moteur et de ne pas être limités aux trois vitesses proposées sur le vélo » expliquent les membres de My Human Kit. Pour une centaine d'euros donc, une personne en situation de handicap peut automatiser son fauteuil roulant sans pour autant envisager d’en acheter un neuf.
Une super initiative qui devrait être partagée par l’association pour que d’autres « fab lab » d’aide aux handicapés puissent imaginer d’autres projets ou de reproduire l’idée.