Une nouvelle étude remet en question l'intérêt des pailles en papier et bambou, censées être plus écologiques

Cette étude surprenante a été réalisée en Belgique et récemment publiée dans le journal “Food Additives and Contaminants”. Ce qu’elle révèle remet en question l’intérêt des pailles en papier et bambou censées offrir une alternative écologique aux pailles en plastique.

Les pailles en plastique interdites en Europe depuis 2021

Vous le savez, les pailles en plastique jetables sont interdites à la vente en France depuis le 1er janvier 2021. Et la loi AGEC qui stipule cette interdiction s’applique dans toute l’Europe. Si une telle décision a été prise à l’échelle européenne, c’est parce que les pailles en plastique sont des pollueurs particulièrement nocifs. Présents en masse dans les mers et les océans, ces petits tubes sont particulièrement dangereux pour les animaux marins.

Le papier et le bambou offrent-ils de réelles alternatives écologiques ?

À présent, les fabricants conçoivent donc des pailles faites de papier, de bambou, de plastique recyclable ou encore d'inox. Le plastique traditionnel a disparu pour laisser place à des matériaux plus sains et respectueux de l’environnement. Mais d’après une étude réalisée en Belgique, ces alternatives sont loin d’être bénéfiques pour notre planète. Et encore moins pour notre santé !

En effet, l’étude révèle que ces fameuses pailles écologiques renferment des Pfas, c’est-à-dire des substances polyfluoroalkylées. Ces molécules sont des polluants synthétiques. Également appelés polluants éternels, ils pourraient se révéler dangereux pour notre santé, mais également pour les animaux et l’environnement.

Des polluants éternels identifiés dans quasiment tous les types de pailles

Conduite par des chercheurs appartenant au Conseil de la recherche et de l’Université d’Anvers, cette étude très sérieuse se base sur les analyses d’une quarantaine de marques de pailles différentes. Et tous les matériaux de fabrication sont représentés : papier, bambou, plastique recyclable, verre et acier inoxydable.

À l’issue des analyses, les scientifiques ont affirmé avoir trouvé des polluants éternels dans quasiment tous les types de pailles. Seulement certaines conceptions inox se sont révélées saines. Et ce qui est surprenant, c’est que ce sont les modèles en papier et bambou qui ont dévoilé les plus grandes quantités de Pfas.

Des quantités infimes, mais tout de même nocives

Heureusement, ces substances potentiellement nocives ne sont présentes qu’en quantités infimes dans les pailles. Ainsi, elles ne sont pas dangereuses pour les utilisateurs. Néanmoins, ces polluants s’accumulent dans notre organisme tout comme dans l’environnement. Et à terme, des scientifiques attestent que des excès de Pfas peuvent altérer le fonctionnement du système immunitaire et favoriser l’apparition de cancers.

Finalement, cette étude belge révèle que les pailles en papier et bambou ne sont pas moins polluantes que les modèles en plastique. Mieux vaut donc se tourner vers les conceptions inox si l’on souhaite éviter à tout prix d’ingérer des molécules potentiellement nocives.

Après avoir découvert les résultats inattendus de leur étude, les chercheurs belges ont tenté d’expliquer la provenance des Pfas dans les pailles fabriquées à partir de matières végétales. Deux possibilités selon eux : les produits chimiques exploités pour imperméabiliser les pailles ou une contamination des plantes bien avant leur récolte.

Source : France inter
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