La dénucléarisation au coeur d'une rencontre prochaine historique entre Donald Trump et Kim Jong-un

Les relations entre les États-Unis et la Corée du Nord ne sont pas des plus chaleureuses depuis le début des années 1950. Opposés militairement de 1950 à 1953 alors que les États-Unis cherchaient à endiguer le communisme, protégeant son alliée la Corée du Sud bien davantage ouverte au libéralisme, les deux pays n'ont jamais mis fin à leurs tensions, loin de là.

Plus récemment, une bonne partie de la population mondiale s’inquiétait du spectre de la menace d’une guerre nucléaire qu’États-Unis et Corée du Nord faisaient planer sur le monde par le biais de leurs dirigeants respectifs, Donald Trump et Kim Jong-un, ainsi que leurs tweets aussi consternants qu’inquiétants.

Nous apprenons toutefois aujourd’hui que les deux hommes se rencontreront bientôt pour discuter de la dénucléarisation : une volonté laissant entendre que Donald Trump et son homologue nord-coréen auraient peut-être trouvé un terrain d’entente, après une rivalité puérile par réseaux sociaux interposés, garnie d’insultes portant entre autres sur le physique, plus précisément le poids, la taille, et l’âge. Ont-ils enfin décidé de se comporter comme de véritables hommes politiques ?

Montage illustrant Kim Jong-un et Donald Trump. Crédits photos: Image d'archive utilisée sur le site El Español ; Evan El-Amin / Shutterstock

C’est Rex Tillerson, le secrétaire d’État américain, qui a apporté la nouvelle. Selon lui, Kim Jong-un en personne a tenu à discuter avec Donald Trump de dénucléarisation. Un fait des plus surprenants suggérant que le dirigeant nord-coréen est prêt à trouver un terrain d’entente avec les États-Unis, après des échanges tendus entre les deux pays, réduits à des attaques superficielles sur Twitter.

Cette volonté nord-coréenne de conciliation avec les États-Unis survient peu de temps après la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques d’hiver de Pyeongchang durant laquelle les deux Corées ont défilé ensemble, et à l’occasion de laquelle la sœur de Kim Jong-un s’était rendue en Corée du Sud, marquant la première visite d’un membre de la famille Kim en Corée du Sud, alliée des États-Unis, depuis des décennies. Évidemment, ce soudain changement d’état d’esprit de Kim Jong-un a de quoi surprendre, lui qui rappelait-il y a quelques mois à Donald Trump que « le bouton nucléaire était toujours à portée de main sur [son] bureau ».

Donald Trump, qui avait répliqué qu’il avait « un plus gros bouton », a ainsi accepté la rencontre, qui pourrait avoir lieu à la fin du mois de mai. Rex Tillerson a précisé :
« Je pense que c'est le rapport le plus positif que nous ayons reçu sur non seulement la volonté de Kim Jong-un mais son réel désir de discuter ». En octobre dernier, le président américain tweetait que Tillerson perdait son temps à essayer de négocier avec celui qu’il a surnommé le « little rocket man » en raison des tests balistiques effectués par la Corée du Nord, qui ont énormément inquiété.


L’envie de dénucléarisation de Kim Jong-un interroge. Pourquoi vouloir reculer maintenant sur l’armement nucléaire après les tests et revendications effectués ? Kim Jong-un a d’ailleurs signalé que la Corée du Nord ne procéderait pas à « de tout nouveau test nucléaire ou de missile » durant les négociations. De son côté, Donald Trump a affirmé sur Twitter que même si « de grands progrès sont faits, les sanctions [à l’égard de la Corée du Nord] seront maintenues jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé ». Nous ne savons pas encore à l'heure où sont écrites ces lignes où se tiendra la rencontre.

Source : L'Express
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