Fondé au lendemain de la guerre de Gaza à l’été 2014, le mouvement « Women wage peace » réunit des femmes, musulmanes et juives, qui n’ont qu’une seule ambition : la paix entre l’Israël et la Palestine.
Son premier coup d’éclat est survenu il y a près de deux mois, le 19 octobre 2016. Une foule immense de femmes, vêtues de blanc, est venue défiler pacifiquement sous les fenêtres de la résidence du premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou. Réunissant des musulmanes et des juives, ce mouvement s’inscrit au-delà des confessions religieuses et des convictions politiques.
Raya Kalisman, une grand-mère âgée de plus de 70 ans, témoigne auprès du média « The Jerusalem Post » : « Les mères ont commencé à se demander : « Pourquoi envoie-t-on nos enfants à la guerre, et quel sera le futur pour nos enfants et nos grands enfants ? ».
Même son de cloche chez Sima Salh, une grand-mère qui est venue de Haïfa avec une quinzaine d’autres femmes : « Le problème vient des gouvernements d’Israël et de Palestine. Ils n’écoutent pas nos voix. Les mères ont tellement de choses à dire, mais il n’y a pas d’oreilles pour nous écouter, pas celles de Netanyahou, pas celles d’Abbas. »
Depuis ce fameux 19 octobre, de nombreuses marches du même type ont eu lieu en Israël, en Palestine et en Cisjordanie. Ces milliers de femmes courageuses souhaitent, à travers leur démarche pacifique, que les pouvoirs politiques et religieux établissent un réel dialogue entre les différentes factions en conflit. Et de plus en plus, le mouvement « Women wage peace » prend de l’ampleur dans la région.
Tellement d’ampleur que la chanteuse israélienne Yael Deckelbaum a réuni d’autres artistes de différentes religions pour rendre hommage aux femmes de ce mouvement, avec la chanson « Prayer of the mothers » (« La prière des mères », ndlr). D’ailleurs, on vous propose de regarder le clip qui reprend des images de ces manifestations pacifiques.
Superbe initiative en faveur de la paix, n’est-ce pas ?