« Je suis dyslexique. Je ne suis pas stupide ». Tel est le message clair et puissant que délivre ce court-métrage. Dans ce film d’animation multi-récompensé, I AM DYSLEXIC (Je suis dyslexique), les deux réalisateurs nous plongent dans le quotidien désarmant d’un petit garçon dyslexique.
Crédit : I AM DYSLEXIC/ Youtube
Mads Johan Øgaard et Katie Wyman sont les réalisateurs et producteurs de Je suis dyslexique. Ce projet, très personnel, sorti en 2016, leur a été inspiré par leur propre histoire. Mads et Katie sont tous les deux dyslexiques. Un trouble d’apprentissage qui, durant leur enfance tout particulièrement, était synonyme de moqueries et de rejet de la part de leurs camarades de classe.
Un sentiment de désespoir et d’abandon face à un trouble que peu de monde comprend, le système scolaire en particulier. En mettant en scène ce petit garçon (que l’on devine être probablement Mads) et les défis qu’il doit affronter, les livres, les deux réalisateurs dépeignent à travers une métaphore le combat des enfants dyslexiques.
Un film pour « donner le courage de ne pas abandonner »
Crédit : I AM DYSLEXIC/ Youtube
Dans le court-métrage d’animation disponible en tête d’article, on découvre le quotidien difficile d’un jeune garçon dont le combat est de surmonter un monde fait de livres et de mots, véritable calvaire pour les dyslexiques.
« Nous sommes tous les deux dyslexiques et avons tous deux fait l’expérience des différents moyens, bons comme mauvais, par lesquels le système scolaire tente de gérer les élèves dyslexiques. Nous avons réalisé ce film dans l’espoir de donner aux individus qui ont des difficultés d’apprentissage quelque chose auquel ils puissent s’identifier », racontent les réalisateurs.
Touchant et réussi, Je suis dyslexique a fait fondre les festivaliers puisque le film de Mads Johan Øgaard et Katie Wyman a été récompensé à 12 reprises. Avec en prime, un message d’espoir et de courage pour tous ceux qui, comme les créateurs du film, se sentent délaissés à cause de leur dyslexie.
Les créateurs poursuivent : « Quelque chose pour leur dire : ‘Oui, c’est un voyage difficile, mais vous n’êtes pas seul et vous pouvez surmonter cette difficulté ! ’. C’est un contenu auquel beaucoup d’entre nous n’ont pas eu accès en grandissant. C’est pourquoi nous voulons que le plus de gens possible voient ce film, en espérant qu’il leur donnera le courage de ne pas abandonner ».
En France, la Fédération française des dys (FFD) estime que « 4 à 5% des élèves d’une classe d’âge sont dyslexiques ». De grandes personnalités comme Gustave Eiffel, Steven Spielberg, Albert Einstein, Bill Gates, Steve Jobs, Keira Knightley, Orlando Bloom ou encore Agatha Christie sont toutes parvenues à dépasser leur dyslexie.