À l’occasion de la sortie sur Netflix du dernier film réalisé par George Clooney ce mercredi 23 décembre, nous avons décidé de regarder plus attentivement les œuvres politiques de la star hollywoodienne.
George Clooney. Crédit : Matteo Chinellato/ Shutterstock.
Dans sa dernière réalisation en date, Minuit dans l’univers, George Clooney adapte le livre de Lily Brooks-Dalton. Dans cette œuvre survival post-apocalyptique, George Clooney y dresse un parallèle avec le piteux état de notre planète. Nous avons sélectionné cinq films réalisés par le double oscarisé qui représentent l’engagement politique de Clooney.
Good Night and Good Luck (2005)
Dans ce film dont le titre (en français Bonne nuit, et bonne chance) inspiré de la formule du présentateur américain Ed R. Murrows pour clôturer systématiquement ses émissions, que raconte Good Night and Good Luck, Clooney y traite du maccarthysme. Fervent défenseur du premier amendement américain sur les libertés des citoyens, George Clooney raconte l’histoire de ce présentateur et de son producteur Fred Friendly (joué par Clooney) qui sont parvenus à faire tomber le sénateur Joseph McCarthy. Ce dernier était à l’origine de cette chasse aux sorcières visant les citoyens soupçonnés d’être communistes dans une Amérique fortement anticommuniste.
Les Marches du pouvoir (2011)
Les Marches du pouvoir, George Clooney et Ryan Gosling. Crédit : Sony Pictures.
Il s’agit d’une nouvelle plongée dans le monde de la politique. Dans Les Marches du pouvoir, Clooney raconte les dessous d’une campagne d’un gouverneur démocrate de Pennsylvanie. Pour accéder aux élections des primaires démocrates, le gouverneur Mike Morris (George Clooney) est secondé et appuyé par un jeune idéaliste, Stephen Meyers (Ryan Gosling) qui croit au programme politique de son candidat. Ici, Clooney joue un démocrate, parti dont il est un membre actif dans la vie, et laisse penser que le parti Démocrate recèle de bonnes idées politiques. Finalement, le réalisateur démontre que rien n’est blanc ou noir en politique et que ce milieu reste un monde de requins où l’intégrité une chose importante.
Monuments Men (2014)
Les « Monuments Men » est un groupe créé par le président Roosevelt et chargé de récupérer des œuvres d’art dérobées par les nazis durant le Troisième Reich, de 1933 à 1945. George Clooney dresse ici un portrait élogieux de l’art et de la culture comme biens inestimables que l’obscurantisme cherche à détruire. George Clooney crie tout son amour à la culture, véritable héritage de l’Histoire et trésor de notre planète, qui vaut la peine que l’on se batte pour sa survie. Le film se veut la critique des guerres incessantes et l’éloge de l’humanisme.
Bienvenue à Suburbicon (2017)
Plus ancré dans la société que jamais, Bienvenue à Suburbicon déconstruit le mythe du rêve américain : ses pavillons bien rangés dans les quartiers typiques, ses pelouses des plus vertes et autres clichés du pays de l'oncle Sam. La fausse façade d’une société américaine divisée par ses nombreuses fractures. Quand une famille afro-américaine débarque dans ce quartier paisible, les tensions se révèlent et le désordre prend le pas peu à peu. Sorti un an après l’élection de Donald Trump, le film fut descendu par la critique expliquant notamment que Bienvenue à Suburbicon était une déception. Entre satire sociale, commentaire racial et meurtre, beaucoup ont pointé du doigt les trop nombreux mélanges que George Clooney ne parvient pas à faire cohabiter justement.
Minuit dans l’univers (2020)
Minuit dans l'univers. Crédit : Philippe Antonello/ Netflix.
Premier film de Clooney à paraître sur une plateforme, Minuit dans l’univers tombe à point nommé en cette année de pandémie. Dans un monde post-apocalyptique pas franchement à l’optimisme, George Clooney y raconte un monde dévasté par les humains. Les crises climatique et sanitaire sont étonnamment au goût du jour et d’actualité. Pas étonnant quand on sait que l’acteur, engagé dans de nombreuses causes, est aussi un fervent défenseur de l’écologie.