L'alimentation à base de fast-food modifie notre corps jusqu'à l'expression de nos gènes !

Mauvaise nouvelle : L’alimentation disponible dans les fast-foods, grasse et particulièrement pauvre en fibres, semble changer jusqu’à l’expression de nos gènes avec des conséquences dramatiques !

« Le régime alimentaire malsain a conduit à une augmentation inattendue du nombre de certaines cellules immunitaires dans le sang des souris, en particulier les granulocytes et les monocytes », explique Annette Christ, postdoctorante à l'Université de Bonn qui vient de remettre avec le pr Joachim Schultze une étude sur les effets à long terme d’une alimentation trop grasse et pas assez riche en fibres. Ces repas sont simplement à l’image de ceux servis dans les fast-foods et cette étude effectuée sur des souris ne promet rien de bon pour notre avenir.

Crédits : Syda Productions

Selon les chercheurs, l’alimentation « occidentale » moderne modifie l’expression de certains de nos gènes, qui réagissent à cette alimentation comme si le corps faisait face à une attaque d’origine bactérienne. Ainsi, même si les souris étaient en bonne santé, une consommation soudaine et régulière de ces repas a causé une augmentation rapide et intense de cellules immunitaires dans le sang (granulocytes, monocytes). « Il a été récemment découvert que le système immunitaire inné a une forme de mémoire », explique le professeur Dr Eicke Latz, directeur de l'Institut pour l'immunité innée de l'Université de Bonn et principal auteur de l'étude. « Après une infection, les défenses du corps restent dans une sorte d'état d'alarme, de sorte qu'elles peuvent répondre plus rapidement à une nouvelle attaque. »

Ainsi, le corps développerait des capteurs d’alimentation de fast-food. Plus grave encore, « Quand ces souris exposées au gras et au sucre ont finalement retrouvé une nourriture normale, l’inflammation du système immunitaire a disparu. Mais la plupart des gènes des cellules immunitaires étaient toujours actifs 4 semaines après l’expérience » explique ainsi l’auteur de l’étude.

Conséquences sur le long terme : ces réactions trop fortes et trop régulières seraient l’une des causes directe de l’augmentation de maladies cardio-vasculaires et de diabète de type 2. En effet, la réaction inflammatoire contribue à la croissance des dépôts vasculaires puisque les cellules immunitaires migrent dans les parois des vaisseaux altérés. Lorsque ces plaques deviennent trop grandes, elles peuvent éclater et ainsi obstruer des vaisseaux. Les risques directs sont une crise cardiaque ou un AVC.

Les auteurs préviennent évidemment des dangers de notre alimentation moderne en rappellant que quelques ajustements très simples pourraient améliorer notre mode vie. Manger plus de fruits et de légumes entiers et limiter les produits industriels ultra-transformés.


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Au sujet de l'auteur :

Journaliste chef de rubrique cuisine & art de vivre