Nutella, camembert, lait en poudre... le prix de centaines de produits vont fortement augmenter dès le 1er février

L’entrée en vigueur de la loi Alimentation, ce vendredi 1er février, va se traduire par une hausse des prix pour les consommateurs, révèle Le Parisien.

Votée le 2 octobre 2018, la loi Egalim, dite loi Alimentation, intervient pour redéfinir la relation entre agriculteurs, industriels et distributeurs. Elle vise à mieux rémunérer les agriculteurs et à prendre davantage en compte leurs coûts de production. Mais cette loi a des conséquences directes sur les marges des grandes distributions, qui ont « l’obligation de faire 10 % de marge sur de nombreux articles », rappelle L’Express. La loi interdit aussi les promotions supérieures à 34% sur un produit. Les consommateurs devront désormais faire sans l’opération « 1 produit acheté = 1 produit offert », équivalant à une remise de 50%, d’après Le Parisien.

Le prix d'un pot de nutella de 750g augmentera de 8,4 %. Crédits : Shutterstock / Ivan Svyatkovsky
Dans un hypermarché, sur un catalogue de 25 000 produits, ce serait près de 1 000 produits qui verraient leurs tarifs augmenter. Les produits concernés sont les produits alimentaires connus de grandes marques dont les Français raffolent : les marques de soda, de café, les eaux minérales et les produits sucrés. A titre d’exemples, le prix d’un pot de Nutella de 750g va bondir de 8,4 % (4,39 € contre 4,05 €), les yaourts Danone de 6 % (2,81 € contre 2,65 €), les céréales Chocapic de Nestlé vont augmenter de 9,3 %, le camembert Président de 8,6 % et le Coca-Cola de 5 %.

Tous les magasins ne sont pas concernés par cette augmentation. Les petites enseignes de centre-ville, type Monoprix, ne sont pas touchées par la hausse des prix. En revanche, les grandes distributions comme Leclerc, Géant Casino et les « discounters » (Leader Price, Netto) vont connaître une importante hausse tarifaire de certains de leurs produits.

Le panier des Français est directement impacté. D’après les calculs du Parisien, la hausse moyenne s’élève à 6,3 % sur 24 produits sélectionnés et le panier passera d’un montant de 80€ à 85 €.

Pourtant, selon Mathieu Escot, responsable des études à l’association de consommateurs UFC (Union fédérale des consommateurs), cette loi « reste très théorique et ne dit pas comment faire pour augmenter les marges des agriculteurs. » En effet, si la loi prévoit d’augmenter les marges de la grande distribution, elle « n’organise pas le fait que les distributeurs doivent acheter plus cher leurs produits aux agriculteurs. »

Certains distributeurs anticipent déjà la colère des consommateurs. Ils prévoient d’instaurer de nouveaux avantages sur la carte fidélité ou une baisse des prix sur les marques distributeur (MDD).

Source : Le Parisien
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