Mark Zuckerberg n’est pas content et le fait savoir : le patron du groupe Meta menace de fermer Facebook et Instagram en Europe. La raison ? L’encadrement des données outre-Atlantique.
Dans son rapport annuel transmis à l’autorité des marchés financiers américains, Mark Zuckerberg a lâché une véritable bombe : le patron du groupe Meta envisagerait de fermer Facebook et Instagram en Europe.
La raison ? La maison mère de Facebook s’inquiète du sort réservé aux données outre-Atlantique. En d’autres termes, le géant du web pourrait mettre sa menace à exécution s’il n’a plus la possibilité d’utiliser les données des utilisateurs européens sur des serveurs américains. Le hic ? Ce dernier est soupçonné de ne pas respecter les lois européennes.
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Facebook tremble devant l’Europe
Vous l’ignorez peut-être, mais ces informations personnelles sont encadrées par la RGPD (Règlement général sur la protection des données), en Europe. Mais ce n’est pas tout ! En juillet 2020, la Cour de justice de l’Union européenne a invalidé le « Privacy Shield », un accord transatlantique visant à réguler le transfert des données entre l’Union européenne et les États-Unis.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette situation inquiète le milliardaire car l’utilisation de ces données est essentielle pour la publicité en ligne :
« Un manque de transferts internationaux de données sûrs, sécurisés et légaux nuirait à l’économie et entraverait la croissance des entreprises axées sur les données dans l’UE, au moment même où nous cherchons à nous remettre de Covid-19 (…)L’impact serait ressenti par les entreprises, grandes et petites, dans de multiples secteurs », peut-on lire dans le document.
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Pour le moment, l’entreprise américaine fait l’objet d’une enquête suite à la fuite des données concernant 533 millions d’utilisateurs. Ces informations - numéros de téléphone, e-mails, date de naissance - avaient été publiées sur un forum de hackers en avril 2021. « Nous estimons qu’une décision finale à la suite de cette enquête pourrait être communiquée au cours de la première moitié de l’année 2022 », précise l’entreprise américaine.