Un buste antique, volé à un musée allemand il y a plus de 70 ans, a été retrouvé aux États-Unis, après avoir été acheté une misère dans une… brocante.
Les chineurs n’ont de cesse de le répéter, faire les brocantes régulièrement, c’est l’assurance de dénicher un jour la perle rare.
Une Américaine vient d’en faire l’expérience après avoir mis la main sur un véritable trésor pour une somme dérisoire
Crédit photo : Laura Young
Elle achète un buste romain pour seulement 33 euros dans une brocante
Laura Young qui vit à Austin (Texas) a ainsi fait l’acquisition, sans le savoir, d’une œuvre d’art romaine d’une valeur inestimable, chez un antiquaire.
Tout commence en 2018 lorsque la jeune femme se balade dans le magasin d’un brocanteur, situé dans la capitale texane. Observant les étagères de la boutique, son œil s’attarde sur un buste en marbre d’une vingtaine de kilos.
Surprise par son prix très abordable, elle décide de l’acheter, sans se douter qu’elle vient de faire l’affaire du siècle.
« Je cherchais juste quelque chose d’intéressant (…) C’était une bonne affaire à 35 $ (33 euros environ ndlr), il n’y avait aucune raison de ne pas l’acheter », a récemment raconté Laura sur la chaîne américaine CNN.
Intriguée par ce buste mystérieux, elle décide alors de contacter des maisons de vente aux enchères pour savoir si l’œuvre est d’époque.
Crédit photo : Laura Young
Et contre toute attente, elle va apprendre de la bouche d’experts travaillant pour Sotheby’s qu’il s’agit d’un buste de l’époque romaine datant d’il y a environ… 2 000 ans. Autrement dit une pièce rare d’une valeur inestimable.
Après enquête, Laura a appris que le visage représenté était celui d’un général militaire romain qui aurait vécu au 1er siècle après J-C. Le dernier propriétaire connu du buste était le roi Louis 1er de Bavière qui en avait fait cadeau au Pompejanum Aschaffenburg, un musée bavarois.
L’œuvre aurait ensuite disparu pendant la Seconde Guerre mondiale, avant de refaire surface en 2018 dans une brocante texane. Les experts pensent que le buste aurait été dérobé par un Américain stationné en Allemagne pendant le conflit.
L’œuvre devrait bientôt retrouver son musée car un accord a été trouvé entre Laura Young et les autorités allemandes, moyennant une « petite commission d’intermédiaire » pour la jeune femme.