Atteinte d'un cancer, elle doit dormir dans une tente car son locataire refuse de partir

Véronique, 61 ans, veut récupérer la maison qu’elle loue pour héberger sa mère malade. Cependant, les locataires refusent de partir et la séxagénaire est aujourd’hui obligée de dormir dans une tente.

Quand on est propriétaire et que l’on décide de louer son logement, des difficultés peuvent survenir. Des conflits entre les propriétaires et les locataires peuvent se créer et avoir de grandes conséquences. C’est ce que vit Véronique, une femme âgée de 61 ans, qui possède une maison en Dordogne.

Il y a quelques années, Véronique a loué sa maison à deux frères. En décembre 2022, elle a appris que sa mère était malade alors qu’elle avait elle-même un cancer. Ainsi, Véronique a décidé de récupérer sa maison pour accueillir sa mère. Elle a donné congé à ses locataires, leur adressant un préavis de six mois pour qu’ils aient le temps de trouver un autre logement.

Cependant, tout ne s’est pas passé comme prévu. Quinze jours avant la fin du bail, Véronique a pris rendez-vous avec ses locataires pour faire l’état des lieux. C’est à ce moment-là qu’elle a appris que les deux frères n’avaient nullement l’intention de déménager. En effet, les locataires refusent de partir et de rendre la maison de Véronique. La raison ? Ils n’ont toujours pas trouvé de solution de repli. Depuis juillet, ils ne paient plus de loyer.

“Quinze jours avant, j’ai pris rendez-vous avec ce locataire pour un état des lieux. Il m’a dit : “Mais madame, je reste, on n’est pas prêts, on n’a rien trouvé donc on ne déménage pas.” Et moi, je me couche où, je fais quoi ? “C’est votre affaire, ce n’est pas la mienne”, m’a-t-il répondu. J’ai senti la colère m’envahir. Une semaine après, j’ai eu son assistante sociale qui m’a téléphoné et qui m’a expliqué qu’ils ne pouvaient pas être délogés, alors j’en suis restée là. Ils ne peuvent pas être délogés donc c’est à moi de me débrouiller, de trouver où coucher”, a expliqué Véronique.

Elle vit dans une tente

Malheureusement, de son côté, Véronique a quitté le logement qu’elle occupait. Elle a fait des travaux et l’a loué à une autre personne. Ainsi, elle s’est rapidement retrouvée sans domicile fixe. Cet été, elle a réussi à être hébergée chez des personnes qui l’ont engagée pour qu’elle garde leur chien pendant leurs vacances.

Crédit photo : iStock

Mais à l’approche de l’hiver, Véronique n’a plus de domicile et elle est obligée de dormir dans une tente dans le jardin de sa maison occupée. Ne voulant pas aller chez ses enfants, elle préfère cette solution.

“C’est chaotique avec les enfants, et puis ce n’est pas reposant. J’ai eu un cancer, je sors de chimio, il y a trois ados et quand ils sont là, il n’y a pas la place. On se débrouillait sur le canapé tant bien que mal mais ma fille a sa vie et elle s’occupe déjà de son papa handicapé. Mon fils, lui, est dans une situation plus délicate”, a-t-elle confié.

Pour tenter de trouver une solution à son problème, Véronique a remué ciel et terre, mais en vain. Depuis le 1er novembre, les expulsions des locataires sont interdites jusqu’au 31 mars afin de respecter la trêve hivernale. Ainsi, Véronique ne pourra pas récupérer sa maison avant au moins cinq mois.

Source : France Bleu
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Au sujet de l'auteur :

Arrivée tout droit de l’université, Lisa a fait ses premiers pas dans la rédaction web à Demotivateur. Armée de ses mots, elle aspire avant tout à partager des informations pour sensibiliser aux sujets qui lui tiennent à cœur, comme les enjeux environnementaux et la cause animale. En plus de son goût pour la musique, la gastronomie et le cinéma, Lisa a un petit plaisir caché pour l’astrologie.