La fin des arrêts maladie ? Ce changement majeur ne va pas plaire aux Français

Un gros changement concernant les arrêts maladie est attendu dans les prochaines semaines. Il s’inscrit dans une mesure visant à réaliser des économies.

Le nombre d’arrêts maladie délivrés a connu une hausse de 30% en dix ans, atteignant le chiffre impressionnant de 8,8 millions en 2022, dévoile le ministère de l’Économie et des Finances. La Cour des comptes jugeait ce chiffre bien trop élevé en juillet dernier. Pour faire des économies, elle suggérait que les arrêts courts ne soient plus indemnisés par l’Assurance maladie.

Les arrêts courts sont les arrêts de moins de huit jours. En 2022, on estime que plus de la moitié des arrêts maladie délivrés étaient des arrêts courts. Sauf que les indemnités versées ne représentaient que 5%. En revanche, les arrêts longs (de plus de six mois) sont les plus coûteux. Ces derniers représentent 45% des dépenses annuelles, précise le site Marie France.

Pour remédier à ce dysfonctionnement, une mesure du projet de loi de finances de la Sécurité sociale pour 2025 a été adoptée, a annoncé le ministère du Travail, mercredi 19 février.

Le plafond des indemnités abaissé très prochainement

Médecin en rendez-vous avec un patient Crédit photo : Tero Vesalainen/ iStock

Cette mesure vise à abaisser le plafond des indemnités versées par l’Assurance maladie en cas d’arrêt maladie. Jusqu’à maintenant, la Sécurité sociale indemnise à partir du quatrième jour d’arrêt, à hauteur de 50% du salaire journalier (1,8 fois le Smic). Dès lors, l’indemnisation s’élève en moyenne à 53 euros par jour. Mais tout est sur le point de changer.

Les personnes en arrêt maladie devraient perdre une dizaine d’euros puisque le plafond a été abaissé à 1,4 fois le Smic. Cette mesure doit entrer en vigueur le 1er avril prochain. Elle doit permettre de rapporter 400 millions d’euros au gouvernement dans l’année.

Jeune femme malade de la grippe assise sur son canapé Crédit photo : monstArrr_/ iStock

Les entreprises auront pour mission de garantir au moins 90 % de la rémunération de leurs salariés arrêtés. Pour les salariés dont le contrat de travail date de moins d’un an, ils doivent s’attendre à une perte de salaire.

Face à cet abaissement du plafond des indemnités, des organismes comme le Centre technique des institutions de prévoyance (CTIP) pestent. Selon le CTIP, « les salariés et les entreprises subissent une nouvelle ponction de 800 millions d’euros alors que rien ne le justifie et qu’aucune concertation n’a été menée ».


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