Une femme handicapée et vierge a expliqué pourquoi elle avait sollicité les services d’un escort boy.
C’est un témoignage rare mais ô combien nécessaire, tant le sujet demeure délicat et tabou.
Une femme handicapée depuis l'enfance a décidé de faire appel à un escort boy pour enfin perdre sa virginité, à l’âge de 43 ans.
Une situation qui rappelle à quel point les personnes atteintes d’un handicap peuvent parfois souffrir d’isolement et de misère sexuelle, alors qu’elles ont droit au bonheur et à l’épanouissement comme tout un chacun.
Handicapée et vierge, cette femme de 43 ans a eu recours à un escort boy pour perdre sa virginité
Originaire de Perth en Australie, Melanie Hawkes a récemment raconté cette expérience ainsi que le cheminement personnel qui l’avait conduite à prendre cette décision.
Victime à l’âge de 3 ans d’une myélite tranverse - une rare maladie neurologique provoquée par une inflammation de la moelle épinière - Melanie est aujourd’hui paralysée au niveau des deux jambes et ses bras ne possèdent qu’une motricité réduite.
Ne pouvant se déplacer qu’en fauteuil roulant, la quadragénaire souffre par ailleurs de douleurs occasionnelles ainsi que de problèmes respiratoires.
Alors forcément, son quotidien s’avère délicat, d’autant plus lorsqu’il s’agit de nouer des relations intimes.
À cause de son handicap, Melanie n’avait jamais eu de relations sexuelles de sa vie avant l’âge de 43 ans.
Elle avait bien « aimé un garçon » lorsqu’elle était à l’université mais celui-ci n’avait finalement pas donné suite à leur relation, après avoir subi des moqueries de certains de ses camarades.
Déçue et certainement lucide sur sa situation, Melanie a ensuite fait une croix sur les relations de couple, se réfugiant dans les études puis le travail.
Crédit photo : Melanie Hawkes
« Nous méritons de nous sentir aimés et désirés » (Melanie)
Mais tout a basculé en 2022 lorsqu’elle a contracté la Covid-19. Du fait de ses comorbidités, elle était « sûre » de mourir mais elle a survécu. Durant sa convalescence, une aide à domicile lui prodiguait des soins.
Un soir, alors qu’elle avait très mal au cou - une douleur provoquée par le fait qu’elle dormait en position verticale pour mieux respirer - son assistante lui a gentiment proposé un massage de la nuque et du dos. Un déclic pour Melanie qui a soudainement réalisé que c’était la « première fois qu’elle était touchée aussi intimement par quelqu’un ».
Cette femme lui a ensuite indiqué qu’il existait des assistants sexuels pour personnes handicapées et qu'elle avait elle-même pratiqué cette activité occasionnellement, par le passé. Une chose que Melanie ignorait jusqu’alors.
L’épisode du coronavirus lui ayant fait prendre conscience que « la vie était trop courte », Melanie a donc franchi le pas en cherchant un assistant ou plutôt un escort boy et l’a trouvé en la personne de Chayse, lequel proposait ses services pour 270 dollars australiens (165 euros).
Crédit photo : Melanie Hawkes
Après un premier rendez-vous chez ce dernier, lors duquel le jeune homme lui a simplement prodigué un massage sensuel, ils se sont revus une deuxième fois et cette fois, Melanie a enfin pu perdre sa virginité.
« Deux semaines plus tard, nous nous sommes retrouvés chez moi, car c'était mieux adapté à mes besoins. Nous sommes restés ensemble pendant trois heures exaltantes et le lendemain matin, j'avais mal partout (…) Chayse m'avait pliée dans tant de positions différentes, mais elles m'avaient toutes semblé si bonnes à ce moment-là », raconte-t-elle ainsi.
« Maintenant, je vois Chayse régulièrement. Il m'a ouvert les yeux sur un monde qui m'avait échappé pendant si longtemps, et j'en apprécie chaque minute », ajoute-t-elle.
« Je sais que certaines personnes me jugeront, mais c'est facile quand on n'a pas de handicap. Vous ne savez pas ce que c'est. Les personnes qui comptent pour moi me soutiennent et je n'ai jamais été aussi heureuse (…) Mon seul regret est de ne pas l'avoir fait plus tôt. Je parle maintenant pour que les personnes handicapées sachent qu'il existe des options en matière d’intimité », poursuit Melanie.
Et de conclure : « Nous (les personnes souffrant de handicap) méritons de nous sentir aimés et désirés, comme n'importe qui d’autre ».