Cet homme se remettait d’une opération mais souffrait le martyre. Délaissé dans sa chambre d’hôpital au côté d’autres patients dans le besoin, il a dû employer une technique pour attirer l’attention des médecins.
En mai 2023, Martin Wild, 73 ans, était admis au Fairfield Hospital A&E de Bury (situé dans le comté urbain du Grand Manchester, en Angleterre) deux semaines après une opération visant à traiter la sténose de la colonne vertébrale, indique le Daily Mail. Il s’agit d’une intervention chirurgicale pour le rétrécissement de la colonne vertébrale.
L’homme, qui souffre également de la maladie de Parkinson, a ensuite été transféré dans un autre hôpital et admis dans le service de médecine aiguë. Mais ce ne fut que le début de ses ennuis. Martin raconte qu’il souffrait atrocement. « J'ai demandé un anti-douleur. Les médecins m’ont répondu : ‘Nous n’avons aucun pouvoir pour prescrire [un opioïde]’. J'ai demandé : ‘Pouvez-vous trouver un médecin ?’ Ils m’ont dit : ‘Ils sont occupés avec plus de 100 patients, vous n'êtes pas une priorité’ ».
« Je tremblais mais personne ne semblait s'en soucier »
Crédit photo : Daily Mail
Martin n’avait d’autre solution que de prendre son mal en patience. « J'avais tellement mal, je tremblais mais personne ne semblait s'en soucier ». Pour se soulager, Martin devait uriner dans des bouteilles. Il précise même avoir renversé l’une des bouteilles d’urine alignées sur la table car il tremblait de douleur. Là encore, personne n’est venu pour l’aider.
Le patient raconte être resté allongé dans des draps imbibés d’urine durant des heures avant qu’ils ne soient enfin changés. Plutôt que d’attendre plus longtemps, Martin a pris une résolution : « J'étais à l'agonie alors j'ai appelé le 999 [le numéro des urgences outre-Manche, ndlr] » pour obtenir des anti-douleurs. Mission accomplie, mais Martin a dû rester à l’hôpital car il ne recevait pas les soins nécessaires chez lui.
Crédit photo : Daily Mail
Après huit mois passés à l’hôpital, Martin a changé de chambre en septembre. Alors qu’il répétait à sa femme qu’il n’en pouvait plus, Martin a finalement été ausculté par un médecin. « Il a été le patient le plus négligé que j'ai jamais vu dans un service de soins intensifs au cours de mes 38 années de carrière médicale », a déclaré ce médecin à la retraite. Selon ce dernier, Martin souffrait car il était négligé depuis des mois.
Face à cette terrible situation, une enquête a été ouverte pour préjudice grave. « Les urgences ne sont pas les urgences que j'imaginais, je pensais que je serais pris en charge par des personnes qui prendraient soin de moi », regrette Martin. Un porte-parole du ministère de la Santé et des Affaires sociales s'est excusé « pour ce que M. Wild a dû endurer ».