Parmi les différents patrimoines, on retrouve le patrimoine culturel immatériel qui regroupe les événements sociaux, les techniques de savoir-faire et les fêtes partout dans le monde. Récemment, une nouvelle tradition française vient de faire son entrée dans ce patrimoine.
Le patrimoine est important puisqu'il s'agit d'un lien et d'un héritage entre les différentes générations. En France, il existe différents patrimoines comme le patrimoine “matériel”, qui regroupe l'art, le mobilier et certains sites touristiques comme ces 10 monuments français classés au patrimoine mondial de l'UNESCO. On retrouve également le patrimoine immatériel, dont la galette bretonne pourrait faire partie, ainsi que le patrimoine culturel immatériel. Selon le ministère de la Culture, celui-ci “englobe des pratiques et savoirs dont chacun hérite en commun et qu’il s’efforce collectivement de faire vivre, recréer et transmettre”.
Au sein du patrimoine culturel immatériel, on retrouve des traditions orales, des pratiques sociales, des rituels, des événements festifs, des savoir-faire artisanaux ou encore des pratiques des arts et du spectacle. Au total, on comptabilise plus de 530 pratiques physiques, sociales et festives. Par exemple, le carnaval de Granville, l’alpinisme, la fauconnerie et le savoir-faire de la dentelle font partie du patrimoine culturel immatériel en France.
Le chant du marin au patrimoine
Récemment, une nouvelle tradition française a fait son entrée dans le patrimoine culturel immatériel. Il s’agit du “chant du marin”, une pratique populaire et conviviale. À l’époque de la marine à voile, ce chant était entonné par les marins en mer pour rythmer et synchroniser le travail de l’équipage. Ces histoires peuvent être chantées en français, en breton, en corse, en flamant et en catalan. Elles relatent toutes des aventures en mer et font partie intégrante du patrimoine musical français.
Aujourd'hui, les chants les plus populaires sont "Tri martolod yaouank" ou "Jean-François de Nantes". Ils sont principalement entonnés lors des festivals maritimes et des grandes fêtes locales comme à Paimpol ou à Cancale. Pendant ces événements, des milliers de visiteurs se regroupent pour vivre un moment convivial autour de la musique et préserver la mémoire commune. C’est principalement le cas dans les régions du littoral comme en Bretagne, en Normandie et en Vendée.
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Le fait que le chant du marin fasse désormais partie intégrante du patrimoine culturel immatériel est une reconnaissance et un espoir. Michel Colleu, qui œuvre depuis 2018 pour que le chant du marin soit reconnu, espère que cette tradition va perdurer dans le temps et traverser les générations.
"Chez nous dans le groupe, cela va de 58 à 84 ans. Quand un chanteur s’en va, on a besoin de relève, et ce n’est pas toujours facile. C’est un souci qui n’est pas spécifique au chant de marin, c’est le cas aussi pour beaucoup d’associations qui cherchent à renouveler les bénévoles. Mais au fil du temps, comme il y a de moins de moins de bateaux, de marins, certains peuvent penser que s’ils ne sont pas du milieu, ce n’est pas pour eux. C'est dommage. Le monde du "Chant de marin" est très ouvert. Il suffit d’y entrer pour comprendre que c’est à la fois dynamique et festif", a expliqué Michel Colleu à France 3.
Pour plus d’informations sur cette tradition française, la fiche d’inventaire du chant du marin sera bientôt disponible sur le site du ministère de la Culture.