Un couple girondin vit actuellement une situation dramatique après avoir découvert que sa maison était inhospitalière.
L'acquisition d'une maison demeure pour beaucoup un cap important dans une vie. Mais si un tel événement procure le plus souvent du plaisir et de la satisfaction, cela peut parfois hélas se transformer en cauchemar.
Marie Da Costa et son conjoint Julien Simoes peuvent en témoigner. Ces deux amoureux, originaires de Gironde, vivent en effet des moments difficiles, car leur nouvelle maison, pour laquelle ils se sont lourdement endettés sur 25 ans, s'avère aujourd'hui inhabitable.
Image d'illustration. Crédit photo : iStock
Leur maison, pour laquelle ils se sont lourdement endettés, est inhabitable
Située à Pompignac sur la rive droite de Bordeaux, cette bâtisse de 63m2 est à l'origine l'un des chais du château de Rivasseau, comme l'expliquent nos confrères d'Actu.fr. Ayant eu le coup de cœur pour ce bien au charme certain, le couple - qui à l'époque attend un heureux événement - décide de l'acheter et signe l'acte de vente en mars 2023, après avoir emprunté 300 000 euros.
Les premières semaines sont idylliques. Marie et Julien effectuent même des travaux de rafraîchissement qui ajoutent du cachet à cette belle demeure déjà pleine de caractère. Mais très vite, des problèmes vont apparaître.
« Quand on a emménagé, j’étais enceinte. J’avais des angines et bronchites à répétition mais on ne pensait pas que c’était lié à la maison même si on sentait l’humidité », raconte ainsi Marie, âgée de 29 ans. Préoccupé mais pas inquiet, le couple ne fait donc pas tout de suite le lien avec la maison mais les choses vont s'envenimer avec la naissance du bébé.
Après plusieurs semaines, le nouveau-né va ainsi développer de troublants symptômes, qui vont disparaître comme par magie lorsque la petite famille séjournera quelques jours chez les grands-parents à Biscarosse, dans les Landes.
« Ce n’était plus le même bébé (...) Et quand on est revenus chez nous, il s’est remis à régurgiter par le nez, il hurlait de douleur, ne voulait plus manger. On a compris qu’il y avait un problème avec la maison », se souvient Marie Da Costa.
Image d'illustration. Crédit photo : iStock
En septembre 2023, le couple, bien conscient des soucis d'humidité, décide de quitter la maison et contacte un expert en bâtiment pour évaluer l'étendue des dégâts. Et le verdict est alors sans appel. Le professionnel relève ainsi « plusieurs problèmes et non-conformités ». De grosses anomalies en termes d’aération et de qualité de l’air sont ainsi découvertes. L'expert note également la présence de moisissures et constate d'importantes remontées d’humidité par capillarité.
« En l’état actuel des choses, je recommande de pas habiter le logement compte tenu des risques sanitaires », conclue l'intéressé dans son rapport.
Un coup dur pour Julien et Marie, mais ces derniers vont de nouveau tomber de haut quelques semaines plus tard. Car après avoir consulté le pneumologue familial, ils apprennent de la bouche d'une conseillère médicale que leur maison est victime d'une contamination fongique avec la présence de différentes « souches de moisissures pouvant être allergisantes, voire pathogènes » En résumé, leur logement est inhabitable en raison des risques sanitaires qu'il présente. Si le couple continue d'habiter la maison, il s'expose à l’aspergillose, une maladie infectieuse affectant les voies respiratoires.
La petite famille - qui a d'abord déménagé provisoirement chez les parents de Julien avant de prendre un appartement - se retrouve donc dans l'impasse.
« On a une maison qu’on ne peut pas habiter et qu’on ne peut pas vendre. On se retrouve à la rue et endettés de 300 000 euros », déplore ainsi Marie Da Costa qui en veut au marchand de bien qui lui a vendu la maison.
Le couple a depuis entamé plusieurs démarches pour « dénoncer les malfaçons du logement » et espère ainsi obtenir réparation.