À cinq mois des Jeux olympiques de Paris, certains propriétaires n’hésitent pas à résilier le bail de leurs locataires afin de profiter au maximum de l’opportunité unique qui se présente.
C’est la mauvaise surprise que certains locataires parisiens reçoivent ces derniers temps : ils doivent quitter leur appartement.
Alors que les Jeux olympiques de Paris doivent s’ouvrir le 26 juillet prochain, certains propriétaires de logement prennent un malin plaisir à se débarrasser de leurs locataires. Leur but ? Pouvoir louer plus cher aux spectateurs qui assisteront à la grande fête sportive dans la capitale française.
Cette tentative peu scrupuleuse met en péril le quotidien de nombreux locataires à l’instar de Sylvain et sa compagne qui habitent un appartement à côté du bassin de la Villette : « Le 27 décembre, on reçoit une lettre d'huissier et là on nous dit qu'on a trois mois pour dégager parce que notre propriétaire veut vendre notre logement, donc il nous donne congé », explique-t-il à France info.
Profiter de l’aubaine financière des Jeux olympiques
Crédit photo : william87/ iStock
Durant les JO de Paris, une trentaine de zones de célébration, aussi appelées fan zones, seront accessibles en Ile-de-France. Parmi elles, la fan zone géante du Club France prévue pour accueillir 700 000 personnes à… la Villette.
Cette information met alors la puce à l’oreille de Sylvain : « C'est un meublé, on est à côté des JO. [Le propriétaire] pourrait très bien remettre son appartement sur Airbnb et se faire 500 euros la nuit ».
Une sacrée bonne affaire pour tout bailleur qui voudrait profiter de l’événement pour se faire un peu d’argent. C’est également une bonne alternative pour les spectateurs alors que le coût des chambres d’hôtels est estimé entre 90 et 1300 euros à Paris pour cette même période.
L’avocate du couple parisien, Me Virginie Audinot, donne quelques conseils pour éviter toute déconvenue : « Le congé ne peut être donné qu'à date anniversaire du bail, tous les ans pour un meublé, tous les trois ans pour un vide [...] Le bailleur ne peut reprendre [le logement] que pour y habiter, y faire loger un de ses proches, le revendre ou pour un motif légitime et sérieux ».
Si Sylvain obtient gain de cause devant la justice, il pourrait percevoir plusieurs milliers d’euros d’indemnités, précise son avocate. Pour l’instant, les résiliations de bail de ce type restent encore limitées.