Alors que les Jeux olympiques de Paris 2024 approchent à grands pas, les premiers étudiants commencent à quitter leurs logements Crous réquisitionnés pour la compétition.
La décision avait suscité la polémique. Fin décembre 2023, le Conseil d’État a validé la réquisition des logements étudiants à Paris durant les Jeux Olympiques. Au total, plus de 2000 étudiants devront être relogés l’été 2024.
Alors que la compétition approche à grands pas, les premiers étudiants commencent déjà à quitter leurs appartements. En effet, une première vague d’étudiants parisiens a déménagé ce jeudi 11 avril 2024. Ces derniers seront relogés dans d’autres résidences sociales universitaires de la capitale.
Les logements réquisitionnés accueilleront temporairement pompiers, soignants, forces de l’ordre et sécurité civile.
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«C’est toujours les plus vulnérables qui trinquent».
Depuis, ces requisitions sont dénoncées par les syndicats étudiants :
«On m’a proposé de déménager dès le mois d’avril, j’ai sauté sur l’occasion car je voulais être débarrassée de cette charge mentale avant le début de mes partiels», raconte à l’AFP une étudiante de 25 ans en géopolitique et sciences politiques à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne.
Avant d’ajouter : «Je passe d’un 23m2 aujourd’hui à 18m2, je ne vais pas pouvoir faire entrer tous mes meubles», regrette la jeune femme rencontrée dans une résidence du 13e arrondissement de Paris. Son déménagement dans une autre résidence située à quelques centaines de mètres a été pris en charge par le Crous.
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Les étudiants concernés par ces réquisitions de logements ont jusqu’à la mi-août pour décider s’ils veulent revenir dans leur ancien logement ou s’ils veulent rester dans leur nouveau lieu de résidence à la rentrée universitaire, note l’AFP.
De son côté, cette étudiante en deuxième année de BTS audiovisuel à Paris ne décolère pas et explique «ne toujours pas comprendre pourquoi on demande aux pauvres étudiants de déménager pour les JO». «C’est toujours les plus vulnérables qui trinquent».
Thierry Bégué, directeur général du Crous de Paris sur place, explique la décision de «lancer une première vague de déménagement dès maintenant car des places se libéraient déjà».
Pour rappel, les étudiants délogés vont recevoir 100 euros et deux places pour les épreuves.