Attention, ces crèmes solaires sont potentiellement cancérigènes, voici comment les reconnaître

Avez-vous entendu parler de cette alerte lancée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire ? Elle concerne les crèmes solaires et, plus précisément, un ingrédient néfaste pour l’environnement. Quel est-il et pourquoi l’Anses réclame son retrait ?

Crédit photo : iStock

L’octocrylène : un filtre chimique toxique

L’octocrylène est un filtre chimique exploité lors de l’élaboration des crèmes solaires. D’après l’Anses, il aurait des effets néfastes sur l’environnement. Il y a quelques jours, un scientifique a confié ses inquiétudes à un journaliste de “France Info”

Ce professeur en biologie et biotechnologie marine se prénomme Philippe Lebaron. Vendredi dernier, il a répondu aux questions de “France Info” concernant la présence d’un filtre chimique potentiellement dangereux dans les crèmes solaires. L’octocrylène est exploité par de nombreuses marques de cosmétiques. Considérant ses effets néfastes sur l’environnement, l’Anses a demandé au gouvernement de restreindre son utilisation.

Quant au professeur de biologie marine interrogé, il trouve inacceptable que la réglementation sur ce filtre chimique n’ait toujours pas évolué.

Une molécule dont on connaît les effets cancérigènes

Cette substance n’est pas uniquement dangereuse pour l’environnement. D’après l’Agence de sécurité sanitaire, elle se transforme en un composé cancérigène appelé benzophénone. Or, celui-ci est interdit du fait de sa toxicité pour les humains et les animaux. Ainsi, le biologiste n’attend qu’une chose : une restriction imposée par le gouvernement.

Précisant que les effets de l’octocrylène sont connus depuis des années, Philippe Lebaron a ajouté que ce composant n’est pas uniquement présent dans les crèmes solaires. On le retrouve dans d’autres cosmétiques parmi lesquels des crèmes anti-âge et des shampoings. Il intervient même lors de la fabrication des vêtements pour stabiliser les couleurs. Or, cette substance est clairement dommageable pour l’environnement marin.

Humains et animaux sont impactés

D’après le scientifique, ce filtre chimique impacte des végétaux, des petits invertébrés, des crustacés, des poissons et même des mammifères marins. Quant aux effets produits sur les humains, ils sont dûs au fait que l’octocrylène, lors de son processus de dégradation, se transforme en benzophénone.

Plusieurs études le prouvent, cette substance est cancérigène. Mais ce qui inquiète le biologiste, c’est sa présence dans le lait maternel des femmes et même dans les urines des enfants. Très toxique, le benzophénone présent dans les crèmes solaires doit faire l’objet d’une nouvelle réglementation au plus vite d’après le spécialiste.

Toutes les crèmes solaires ne sont pas néfastes

Ainsi, Philippe Lebaron salue l’initiative de l’Anses même si elle s’avère tardive selon lui. Aux journalistes, le biologiste a rappelé que toutes les études scientifiques ont démontré la toxicité de cette molécule largement utilisée lors de la fabrication des crèmes solaires et autres produits cosmétiques. Et même si la dangerosité de l’octocrylène n’a pas été prouvée, celle du benzophénone l’est depuis longtemps, tout comme la transformation du filtre chimique en ce fameux composant cancérigène.

Pour conclure cet entretien, le professeur en biologie marine a rassuré en expliquant que toutes les crèmes solaires ne contiennent pas d’octocrylène. Ainsi, nous pouvons continuer à utiliser ce cosmétique sans mettre notre santé en danger. Il ne faut pas oublier que les rayons UV sont extrêmement dangereux pour la peau.

Ce que vous devez faire avant d’acheter votre crème, c’est étudier son étiquette. Le filtre chimique octocrylène apparaît en toutes lettres dans la composition. Veillez donc à choisir un produit qui ne contient pas cette molécule. À savoir, les formules naturelles ne contiennent pas de filtres chimiques, mais des filtres minéraux. N’hésitez pas à vous orienter vers ces cosmétiques.

Source : France info
VOIR TOUS LES COMMENTAIRES

author-avatar

Au sujet de l'auteur :

Curieuse de nature, je m'intéresse à tous les sujets d'actualité que je m'efforce de traiter avec le plus d'objectivité possible. Passionnée par l'écriture et ravie de pouvoir susciter l'intérêt des lecteurs, j'exploite toutes mes compétences rédactionnelles pour proposer des contenus enrichissants et agréables à lire.