C'est une première en France : l'université d'Angers vient de franchir un pas très intéressant en accordant dix jours de congé menstruel à toutes ses étudiantes. Explications.
Les règles menstruelles, un problème réellement important
On parle de plus en plus du congé menstruel dans le milieu professionnel : pour énormément de femmes, et bien plus que certaines personnes ne peuvent le penser, les règles sont si douloureuses qu'elles occasionnent de véritables difficultés physiques et psychologiques, allant jusqu'à la paralysie temporaire.
Certaines femmes sont également touchées par l'endométriose, maladie gynécologique chronique peu à peu reconnue, mais longtemps ignorée par le secteur médical. Un véritable handicap de vie.
Quoiqu'il en soit, c'est l'université d'Angers qui fait énormément parler d'elle aujourd'hui et pour cause : il s'agit du premier établissement scolaire de France à mettre en place un congé menstruel pour toutes ses étudiantes. Un système mis en place dès cette rentrée 2023.
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10 jours de congé par an
Votée à l'unanimité cet été par la Commission formation et vie universitaire de l'université du Maine-et-Loire, cette mesure permet à toutes les universitaires d'avoir 10 jours de congé menstruel durant l'année scolaire, soit une absence par mois. Si posé, ce jour de congé sera "considéré comme justifié, sans avoir besoin de certificat médical", déclare le vice-président étudiant de l'université d'Angers, Adrien Maslet, à 20 Minutes.
Encore plus révolutionnaire : ce congé s'applique également pour les périodes d'examen. Les étudiants auront alors la possibilité d'aller en session de rattrapage.
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Bien sûr, certains craignent le risque d'abus, ce à quoi Adrien Maslet a une réponse précise : “Nous sommes un public adulte qui connait bien les répercussions que peut occasionner le fait de ne pas aller en cours sur la scolarité.” À voir maintenant si d'autres université du pays suivront la tendance de cette initiative novatrice.